La commune de Makouda renoue avec la protestation des citoyens après une brève accalmie. Le siège de la mairie, celui de la daïra ainsi que la route desservant cette commune ont été fermés hier durant toute la journée par les citoyens du village Istiten (Stita) pour exprimer leur colère envers les responsables et les élus locaux. En fait, sur les lieux, les villageois étaient nombreux à répondre à l'appel de leur comité de village pour une journée de protestation devant les sièges de la mairie et de la daïra. Tous s'accordaient à penser que les autorités locales se désintéressent de leur triste sort. Depuis bien longtemps, les villageois attendent la réfection de l'unique piste qui relie leur localité du monde, en vain. En hiver, les familles habitant Stita sont isolées et enclavées dès les premières gouttes de pluie. Bien que situé tout près de Ouled Sébaou d'où est pompée l'eau acheminée vers les communes du nord de la wilaya, le village Stita demeure encore parmi les rares localités à vivre sans eau aux côtés des villages de la commune de Boudjima. L'été fait craindre le pire aux populations des deux communes qui désespèrent de voir les élus locaux inaptes à répondre à leurs doléances. Hier donc sur les lieux, la colère des villageois était visible, tout comme l'impatience de voir l'oreille des responsables locaux devenir attentive à leurs cris de détresse. Pour exprimer l'intensité de cette ire, les contestataires ont également procédé à la fermeture de la route desservant leur village à l'aide de troncs d'arbres et de pierres rassemblés en amas sur la chaussée. Cette action a tout de même causé des tracasseries aux usagers de la route qui viennent des communes de Boudjima, Mizrana et autres pour rejoindre leurs lieux de travail dans la ville de Tizi Ouzou. En fait, le problème de ces localités ne date pas d'aujourd'hui ou d'hier. A Boudjima comme à Makouda, les Assemblées élus siégeant actuellement n'y sont pour rien dans l'état actuel des choses. Cela ne justifie cependant pas leur incapacité à régler le problème. Mais il faut signaler que la vétusté des réseaux AEP de la région est un véritable handicap. Toutes les entreprises successives qui ont apporté des réfections ont échoué. Les brèches colmatées ressurgissent dès les premiers pompages. Aujourd'hui donc, avec la persistance de ce problème, les élus comme les services concernés, hydraulique et ADE, s'avèrent incapables d'apporter des solutions définitives. Une incapacité qui signifie hélas que les populations locales vont encore un autre été, recourir aux fontaines et aux citernes. A noter d'ailleurs que des actions de contestations sont appelées à se multiplier dans les prochaines semaines. La colère des populations s'est manifesté après que leurs appels n'aient pas été entendus.