Quelque 5.000 registres de condoléances signés en toutes les langues en Afrique du Sud et à l'étranger depuis la mort de Nelson Mandela le 5 décembre ont été remis mardi au président sud-africain Jacob Zuma, selon un communiqué de la présidence. Véritable babel de superlatifs rendant hommage, sur des centaines de milliers de pages, au héros de la lutte anti-apartheid et père de la démocratie sud-africaine, ces registres ont été mis à la disposition du public dans toutes les administrations et représentations diplomatiques sud-africaines durant les 10 jours de deuil national décrété au décès du prix Nobel de la paix, âgé de 95 ans. Un total de 4.850 livres de condoléances ont été reçus jusqu'à présent des ambassades d'Afrique du Sud à l'étranger et 110 en provenance des neuf provinces du pays, sans compter 3.000 cartes, et ce n'est pas fini puisque "le président Zuma continue d'en recevoir", indique. Né en 1918, Nelson Mandela, ou "Madiba" comme l'appellent affectueusement les Sud-Africains en utilisant son nom de clan, premier président noir de son pays et apôtre de la réconciliation après trois siècles de domination blanche, aurait eu 96 ans le 18 juillet. Célébré de son vivant pratiquement comme un saint, son anniversaire le 18 juillet avait été promu au rang de quasi-fête nationale en Afrique du Sud, baptisée "Mandela Day". Pour cette journée officiellement reconnue par l'ONU, les Sud-Africains sont appelés à consacrer 67 minutes de leur temps à aider leurs semblables en hommage aux valeurs que Mandela défendait. Une référence aux 67 années qu'il a consacrées à son combat politique contre la ségrégation raciale. Cette année encore, le gouvernement a appelé les Sud-Africains à participer bénévolement à une opération de nettoyage nationale, "pour promouvoir un environnement sûr, sain et propre en l'honneur de Madiba".