Les Algériens peuvent désormais se targuer d'avoir une Equipe nationale de premier plan Tous ceux qui avaient pronostiqué lundi dernier une déroute des Fennecs face à l'Allemagne des Thomas Muller et autres Phillip Lahm, les prestigieux Bavarois du grand Bayern de Munich ont finalement totalement fait fausse route. Aujourd'hui, les lampions se sont bel et bien éteints sur le stade Beira Rio de Porto Alegre dans lequel les Verts ont été tout simplement héroïques, avant-hier, après avoir longtemps tenu tête aux triples champions du monde. Tous ceux qui avaient pronostiqué lundi dernier une déroute des Fennecs face à l'Allemagne des Thomas Muller, et autres Phillip Lahm, les prestigieux Bavarois du grand Bayern de Munich, ont finalement fait fausse route. Mieux encore, 48 heures seulement après cette dernière prestation des Verts, on peut avancer aujourd'hui avec un profond sentiment de regret, que l'EN est réellement passée avant-hier soir, très près d'un autre exploit. En réalité, les Allemands ont été contraints par l'équipe, alignée par Vahid Halilhodzic, à évoluer souvent avec la peur au ventre, et surtout avec beaucoup de prudence, tant le Onze sur lequel avait tablé le sélectionneur Joachim Low, craignait bel et bien plusieurs joueurs algériens qui avaient crevé l'écran au cours du premier tour. La manière avec laquelle les Allemands ont abordé les premières 45 minutes de ce 8e de finale que les Verts avaient entamé de leur côté sans aucun complexe, et beaucoup plus libérés que leurs prestigieux adversaires germaniques, confirmait bien toutes les craintes d'avant-match, émises par Joachim Low. Cette équipe d'Allemagne qui avait fait voler en éclat le Portugal de Cristiano Ronaldo, était tombée lundi dernier à Porto Alegre sur un adversaire algérien déterminé jusqu'au bout, et qui allait répondre du tac au tac aux fameuses flèches allemandes tant redoutées. Pour preuve, durant toute la première période, toutes les incursions orchestrées en attaque par le Onze algérien, avaient systématiquement créé à chaque fois une véritable panique au sein de la défense allemande. D'ailleurs, c'est véritablement, un miracle si les Allemands ont atteint la fin de la première mi-temps, sans avoir encaissé le moindre but. Pendant la pause, il fallait voir comment les nombreux consultants de BFM, en l'occurrence Luis Fernandez, Jean-Michel Larqué, l'ex-portier n°1 des Bleus, Gregory Coupet, et le Franco-Algérien Ali Benarbia, étaient tous admiratifs envers les Slimani, Feghouli, Lacen, Mostefa, Mandi, Ghoulam, Soudani, Halliche, Belkalem, Taïder, et surtout un certain keeper algérien du nom de Raïs M'Bolhi. Mais presque rien, pas un mot sur Thomas Muller. C'était plutôt cette défense centrale allemande constituée de la paire Boateng-Mertesaker, et ce gardien de but Neuer, qui avaient souvent connu de très chaudes alertes que beaucoup de spécialistes avaient retenus. Mais après le retour des vestiaires, plusieurs facteurs ont fini par jouer en défaveur des Verts, sans que ces derniers ne rompent toutefois. Très courageux, et surtout jouant avec leurs tripes, les Fennecs ont, certes souvent failli craquer, mais le portier Raïs M'bolhi a été auteur de plusieurs arrêts qui ont fini par dépiter sérieusement l'attaque allemande, à l'image d'un Thomas Muller, de son côté devenu subitement impuissant devant le gardien de but algérien. Thomas Muller, monsieur but par match, meilleur buteur du précédent Mondial, et actuel Goléador de l'Allemagne, n'était plus en mesure de récidiver face à des Fennecs presque au bout du rouleau, mais ô combien valeureux, pour contraindre le Onze germanique à jouer les prolongations dans des conditions de jeu devenues réellement surréalistes au point où les quelque 25.000 supporters de la prestigieuse Mannschaft, n'en revenaient pas. Les Verts allaient pourtant obliger l'un des principaux favoris du Mondial en cours au Brésil, de puiser dans ses dernières ressources, pour accéder aux quarts de finale du Mondial 2014. 30 minutes supplémentaires, vécues avec beaucoup de fierté par tout un peuple algérien, et au cours desquelles les milliers de Brésiliens qui avaient pris place dans le stade de Beira Rio, ont cru jusqu'au bout les Verts capables d'un autre exploit. Mais la fatigue, un arbitre brésilien devenu complaisant envers les joueurs allemands, et un manque de lucidité dans le dernier geste des attaquants algériens, ont fini par tourner en faveur des Allemands dans un stade de Porto Alegre qui a réservé une très grande ovation aux Fennecs, tout en sifflant les triples champions du monde, et en huant l'homme en noir brésilien, Ricci. Les Verts ont fait trembler jusqu'au bout les Allemands, fous de joie comme jamais auparavant. Pour cause, à l'image d'un Shweinsteiger qui avait été contraint de quitter le terrain, au cours d'un combat d'hommes que lui avaient imposé durant 120 minutes les Fennecs d'Algérie, Joachim Low et ses joueurs avaient réellement conscience qu'ils venaient de sortir d'un véritable guêpier face aux Verts. L'EN, version Vahid Halilhodzic quitte désormais le Mondial brésilien avec le sentiment du devoir accompli, même en cette date du 30 juin 2014, toute la planète foot a longtemps cru assister à un autre coup de tonnerre des Algériens. L'Algérie et des millions d'Algériens peuvent désormais suivre avec beaucoup de fierté la suite du Mondial brésilien, et se targuer aujourd'hui d'avoir une Equipe nationale de premier plan qui vient de charmer beaucoup de monde au pays de la samba, en l'espace de quatre matchs, et dont les trois derniers feront longtemps parler d'eux.