La réception de cette usine se fera en septembre 2005. Les Danois, par le biais de la société Novonordisk, ont décidé de relancer le projet de réalisation d'une unité de production d'insuline à Tizi-Ouzou. Cette information a été confirmée, hier, par Son Excellence l'ambassadeur du Royaume de Danemark, Eric Weber. Selon l'ambassadeur danois, Novonordisk est l'unique actionnaire d'Aldaph dans ce projet. «Pour le moment, il ne nous reste que l'aval du ministère de la Santé pour entamer les travaux» ajoute-il. Ainsi, cette unité d'insuline constitue un investissement direct étranger (IDE) en Algérie. Notre interlocuteur prévoit la réception de cette usine en septembre 2005 avec un coût de réalisation estimé à 700 millions de dinars. La même source indique que cette unité peut générer quelque 100 postes d'emploi directs en plus de 500 postes d'emploi indirects. Située à Oued-Aissi, l'usine a pour vocation la fabrication de l'insuline de type 2, autrement dit, des comprimés destinés aux diabètes de la deuxième catégorie. Sur ce point précis, Eric Weber explique qu'en Algérie, il existe des diabètes de premier type, dont le nombre est limité, et qui ont besoin d'injection, mais il y a aussi des diabètes de moindre gravité mais qui constituent la majorité des diabètes. Pour ce qui est de la capacité de production, l'ambassadeur danois, estimant prématuré de donner des chiffres, promet que cette unité va satisfaire la demande locale et, éventuellement, exporter vers l'Afrique. S'agissant de la question du foncier, le diplomate danois, qui était en visite avant-hier à Tizi-Ouzou, se dit satisfait du site réservé à ce projet et qui s'étend sur 6 ha. «Tout est réglé» rassure-t-il. Interrogé sur les relations que peut entretenir ce projet avec l'usine de l'insuline de Constantine en partenariat Saidal-Aventis, Eric Weber relève que le projet de Oued-Aissi n'a rien à voir avec celui de Constantine. «Ce sont deux projets indépendants l'un de l'autre», précise-t-il. Par la même occasion, Son Excellence est revenu sur les péripéties du projet de la fabrication de l'insuline en Algérie, une idée lancée depuis les années 80. Ainsi, Eric Weber rappelle qu'au moment du lancement de ce projet, Aldaph, société algérienne, détient trois actionnaires qui sont Novonordisk, Piaf et Saidal. Après plusieurs discussions entre les trois actionnaires, le projet a buté sur un litige financier. D'après l'ambassadeur danois, les trois actionnaires n'ont pas pu trouver un consensus sur la part du marché que devrait détenir chacun d'eux. Aujourd'hui, explique-t-il, Aldaph «a acheté les actions de Piaf et de Saidal. Il ne reste que Novonordisk comme actionnaire dans ce projet». En tout cas, la réalisation de cette unité de Oued-Aissi est attendue impatiemment par la population de la région et notamment les diabétiques. En plus de l'aspect économique et commercial du projet, c'est une bouffée d'oxygène qui sera insufflée aux diabétiques algériens, mais aussi à l'investissement étranger.