Ce chiffre inquiétant à plus d'un titre est affirmatif de l'ampleur du trafic de stupéfiants en provenance du Maroc. Le constat est sans appel, la situation est alarmante. Le trafic de la drogue s'amplifie et continue à inonder le marché algérien. 2013 et 2014 sont les années des records, avec 260 tonnes de kif saisies seulement en 16 mois. Ce chiffre inquiétant à plus d'un titre est affirmatif de l'ampleur du trafic de stupéfiants en provenance du Maroc. «Plus de 59 tonnes de résine de cannabis ont été saisies durant les 4 premiers mois de l'année en cours, soit une hausse de 75% de la quantité saisie durant la même période de l'année précédente», selon l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Onldt). Il ajoute que «plus de 200 tonnes de résine de cannabis ont été saisies durant l'année 2013, un chiffre en hausse par rapport à l'année 2012 qui avait enregistré une saisie de 157 tonnes de ce genre de stupéfiants». Le directeur général par intérim de l'Office, Mohamed Benhalla, a précisé que «au total, 59 746,152 kg de résine de cannabis ont été saisis durant les 4 premiers mois de l'année 2014 contre 34 085.448 kg durant la même période de l'année 2013 à l'échelle nationale». M.Benhalla, en se référant aux bilans des services de lutte contre la drogue, indique que la quantité de saisie a enregistré une augmentation de plus de 75% en 2014 comparativement à la même période de l'année précédente. Il précise, dans le même contexte que toute la quantité de kif saisie provient du Maroc. Dans ce sens, le Maroc reste le principal producteur et fournisseur mondial de haschich et il est le pourvoyeur de la majorité de cette drogue. Il est important de souligner que pendant les dernières années, le Palais royal marocain mène une opération de déstabilisation contre l'Algérie en sponsorisant et assurant le transport clandestin d'énormes quantités de drogue, sachant que ce Royaume tire un profit considérable du commerce illicite de ce produit qui est cultivé à grande échelle dans la région du Rif marocain. Par ailleurs, le même responsable, a relevé également que durant les 4 premiers mois de l'année en cours, les services de lutte ont également saisi 331.556 grammes de cocaïne et 337.85 grammes d'héroïne. M.Benhalla a estimé que les comprimés de substances psychotropes «sont destinés surtout à la consommation locale, contrairement à la résine de cannabis». Il explique, en outre, que «ce n'est pas les officines algériennes qui alimentent le marché de trafic de drogue par ces comprimés de substances psychotropes, mais c'est plutôt une importation illicite de laboratoires clandestins gérés par des trafiquants de drogues». D'autre part, le même responsable a relevé que, dans le cadre de la lutte contre la drogue par les services concernés, 6142 individus ont été interpellés durant la même période pour des affaires liées à la drogue dont 86 étrangers. Il a encore précisé que durant la même période, 4402 affaires ont été traitées par les services de lutte dont 1231 liées au trafic illicite de la drogue, 3168 relatives à la détention et à l'usage de drogue, et trois affaires relatives à la culture de cannabis. «L'Algérie a toujours mené des politiques de prévention et de lutte contre le trafic de drogue, afin de préserver et de protéger la population de ce fléau», a-t-il rappelé. Dans un autre volet, s'agissant des affaires traitées en 2013, le bilan a démontré que l'ensemble des services de lutte ont traité 13.989 affaires, dont 3592 liées au trafic illicite de drogue, et 10 384 autres relatives à la détention et à l'usage de drogue. «Les investigations menées dans ce cadre par les services concernés ont abouti à l'interpellation de 19.167 individus, dont 4652 trafiquants et 11.358 usagers de résine de cannabis et d'opium», indique le même responsable qui précise également que parmi le nombre global des personnes interpellées, il a été recensé 96 étrangers. Enfin, il semble que les quantités de drogue saisies ne sont que la face visible de l'iceberg, l'Algérie est devenue une plaque tournante du trafic de stupéfiants.