Ces partis réclament aussi l'organisation d'une conférence nationale en vue d'aboutir à une Constitution consensuelle. Les partis ayant pris part aux consultations autour de la révision de la Constitution à l'image du FLN, s'inquiètent quant au sort qui sera réservé à leurs propositions relatives à l'amendement de la loi fondamentale. Ils réclament la mise en place d'une commission de synthèse et l'organisation d'une conférence nationale en vue d'aboutir à une Constitution consensuelle. Le parti majoritaire insiste sur l'élargissement de ladite commission. En somme, des rivalités coutumières entre le FLN et son clone le RND ne cessent de se dévoiler ces derniers temps. Au-delà des apparences, les chefs des deux principaux appareils de l'Etat (RND-FLN) se livrent des guéguerres en sourdine. Ces antagonismes ont refait surface à la faveur des rounds des consultations sur la révision de la Constitution menées par Ahmed Ouyahia. Ainsi, le FLN qui refuse qu'il soit doublé par le RND, à l'instar de certaines formations politiques, revendique sa participation à l'élaboration des amendements de la Constitution. Autrement dit, prendre part à l'étape consacrée à la synthèse des propositions d'amendement formulées par les 150 invités de Ahmed Ouyahia, tout au long d'un mois. A travers sa montée au créneau, le FLN fait clairement objection à la démarche poursuivie par le directeur de cabinet de la Présidence. Pour ce faire, ce parti tire prétexte de la nécessité d'aboutir à une Constitution consensuelle. Le FLN, version Saâdani, n'est pas prêt à accepter la non-prise en compte de ses propositions, jugées importantes. Le FLN affiche ainsi ses appréhensions, quant à voir ses propositions diluées dans le bilan final qui sera dressé avant de procéder à l'adoption de la Constitution, très probablement par voie référendaire. A titre de rappel, du 21 juin au 8 juillet, Ouyahia recevra, 65 invités, dont 30 partis, 19 associations et six personnalités nationales. Etant donné le nombre impressionnant de propositions formulées par les partis politiques et d'autres parties, le bilan fera de nombreux contrariés. Par ailleurs, le système semi-présidentiel comme mode de gouvernance, semble réunir la majorité des invités de Ahmed Ouyahia. Un autre consensus s'est en outre dégagé de ces trois semaines de consultations. Il s'agit de la nécessité de désigner le Premier ministre parmi la majorité parlementaire. Les hôtes de Ouyahia ont tous insisté sur la constitutionnalisation de la lutte contre la corruption, et de renforcer le rôle de la Cour des comptes dans le contrôle des finances publiques. Pour le ministre d'Etat, directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, les conférences qu'anime l'opposition à l'instar de celle tenue par la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique ne dérangent pas et ne perturbent pas les activités du gouvernement qui a d'autres priorités politiques. Enfin, les observateurs estiment que la mouture préparée par la commission Azzouz Kardoune qui du reste, consacre déjà le régime semi-présidentiel, ne subira pas de changements dans le fond, mais de légers rajouts techniques.