Espérons que cette manifestation se déroule dans le calme Malgré les visites successives du Premier ministre Sellal, les choses n'ont pas évolué à Ghardaïa où les violences communautaires se poursuivent depuis plusieurs mois. Plusieurs associations mozabites appellent à un rassemblement de «colère» aujourd'hui devant le siège de la wilaya pour «dénoncer les conditions sécuritaires». «La société civile mozabite annonce l'organisation d'un rassemblement de colère pacifique pour dénoncer les conditions sécuritaires et la mort en martyrs d'autres personnes», affirment plusieurs associations de la société civile dans un communiqué.«Nous sommes arrivés à une période dangereuse et insupportable. C'est pour cela qu'on appelle toute la nation à venir Aujourd'hui à 8h30 devant le siège de la wilaya», ajoute la même source. Ces associations appellent les manifestants à «se réunir ensuite à la place du marché», «à fermer tous les magasins, les ateliers et les usines», «de ne pas se déplacer avec des motos ou de les stationner loin en cas de nécessité». Des rassemblements auront lieu, au même moment, à Oran, Alger et Constantine, selon Khodir Babaz, membre de la Cellule de coordination et de suivi des événements de Ghardaïa qui prendra part à cet événement. Ghardaïa est en proie à des violences communautaires depuis plusieurs mois. Des escarmouches ont eu lieu, jeudi dernier, entre des Mozabites et des Malékites à la place de Souk Lahtab au centre-ville de Ghardaïa, a-t-on appris de Khodir Babaz, membre de la Cellule de coordination et de suivi des événements de Ghardaïa. «Ces escarmouches éclatent pour le 4e jour consécutif après la prière des tarawih», précise-ton La Gendarmerie nationale est intervenue après l'éclatement des escarmouches en usant de gaz lacrymogène. «La gendarmerie devait intervenir avant et non après l'éclatement de ces escarmouches», juge-t-il. Ces échauffourées entre groupes de jeunes ont repris dans la nuit de mardi à mercredi près du Ksar, El Hofra et de la place Colonel-Lotfi dans la ville de Ghardaïa, après l'assassinat, dimanche dernier, d'un jeune Mozabite de 17 ans. Pas moins de neuf personnes dont deux enfants et cinq gendarmes ont été blessés lors de la reprise des affrontements intercommunautaires dans la ville de Ghardaïa avant et après la prière des tarawih au cours de la nuit de mardi à mercredi. Cet assassinat a complètement chamboulé les calculs des autorités au point où elles se retrouvent à la case départ. Par ailleurs, des centaines de commerçants mozabites se sont mis en grève pour exprimer leur mécontentement quant à l'absence de sécurité. De son côté, le nouveau wali de Ghardaïa a promis d'enquêter sur toutes les agressions et d'interpeller leurs auteurs pour les présenter à la justice.