Ils craignent la saturation de la gare après la décision des services concernés d'affecter leurs camarades de la gare d'Oued Aïssi. La nouvelle gare intermédiaire accueillera très prochainement les véhicules de transport des communes de la région Nord de la wilaya ainsi que Draâ Ben Khedda et Tademaït. Les travaux de réalisation prendront fin dans quelques jours. Face à cette joie de voir enfin, ouvrir une gare digne de ce nom est venue se dresser hélas une grande inquiétude. Les transporteurs craignent la saturation de la gare après la décision des services concernés d'affecter leurs camarades de la gare d'Oued Aïssi. En effet, même si l'information n'a pas encore été officiellement transmise aux concernés, les transporteurs, il n'en demeure pas moins que la décision va créer un véritable chamboulement dans l'organisation du transport. Selon les statistiques, la gare intermédiaire d'Oued Aïssi qui n'est en fait que l'enceinte du port sec, abrite près de 80% des transporteurs de la wilaya. C'est de là que les 14 communes des daïras de Aïn El Hammam, Ouacifs et beaucoup d'autres sont desservies. En effet, à cause de la décision de fermeture du port sec, ce sont près de 2000 véhicules qui iront vers la nouvelle gare intermédiaire de Boukhalfa. Il est à noter, à ce sujet justement, que les transporteurs des communes du nord de la wilaya, Draâ Ben Khedda et Tademaït occupent actuellement une aire à côté des locaux de l'Etust (Société du transport urbain et suburbain de la ville de Tizi Ouzou) en attendant la fin des travaux de la nouvelle gare, dans quelques jours. Une grande anarchie règne sur les lieux, mais la patience est de mise, étant dans l'attente d'une gare digne de ce nom. C'est pourquoi donc, la décision de transférer la gare intermédiaire d'Oued Aïssi vers Boukhalfa, va provoquer une véritable panique dans les milieux des transporteurs. La crainte de l'incapacité de cette nouvelle structure, à accueillir un nombre aussi important de véhicules, engendrera une colère indescriptible. Pour rappel, la ville de Tizi Ouzou a mis sur pied un nouveau plan de transport, il y a de cela deux années. Son lancement a été accompagné d'une anarchie indescriptible. Les citoyens se sentaient perdus dans le nouveau plan, qui n'a hélas pas été accompagné d'un plan de communication efficace. Bien que les nouvelles gares intermédiaires soient construites avec plus de commodités que les anciens arrêts anarchiques de la ville, il n'en demeure pas moins que la fluidité était, au début meilleure. D'autre part, l'autre problème que la direction du transport peine aujourd'hui encore à régler, est celui des gares et arrêts de départ dans les villages et communes. L'anarchie qui y règne actuellement empêchera, sans nul doute, toute volonté d'organiser le transport dans la ville de Tizi Ouzou. Il est évident qu'il est impossible d'organiser le transport aux points d'arrivée alors qu'il y a anarchie dans les points de départ. Des connaisseurs préconisent pour ce faire un travail de collaboration entre la direction du transport et les élus locaux, à travers les communes qui connaissent mieux le terrain.