«Le Gouvernement fera preuve d'une totale fermeté à l'égard de ceux qui s'attaquent à votre communauté», a déclaré le 7 juillet à partir de la mosquée de Paris le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, après la rupture du jeûne. Un message de paix et d'appel à la tolérance en ce mois sacré de Ramadhan. Pour éviter la diabolisation de la communauté musulmane, sujette à de violentes attaques en cette période troublée où bon nombre de jeunes Français ont répondu aux sirènes du jihad en Syrie notamment et en Irak. «Associer l'Islam à la violence, ce n'est pas seulement vouloir dresser les Français les uns contre les autres, c'est profondément méconnaître ce que sont l'Islam et le fait religieux», a tenu à souligner le successeur de Manuel Valls lors de cette rencontre à laquelle ont pris part l'ambassadeur d'Algérie en France, Amar Bendjama, des diplomates arabes et musulmans, des personnalités du culte musulman et des responsables associatifs. «Le gouvernement fera preuve d'une totale fermeté à l'égard de ceux qui s'attaquent à votre communauté», a déclaré lundi dernier à partir de la mosquée de Paris le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, après la rupture du jeûne. Comme il s'est dit comprendre l'inquiétude de la communauté musulmane lorsque s'expriment des messages de haine contre l'Islam, que d'autres criminels insultent ou attaquent lâchement des femmes musulmanes dans la rue parce qu'elles portent le foulard, profanent des mosquées. Pendant le mois de Ramadhan de l'année 2012 des pieds de cochon avaient été déposés devant l'entrée de la mosquée de Montauban (Tarn-et-Garonne) dans le sud-ouest de la France (Lire L'Expresion du 4 août 2012). «Son souci (du ministre francais de l'Intérieur, Ndlr) de faire de la France, musulmane ou non musulmane et tous individus rassemblés, un pays pacifique et de tolérance m'a vraiment ravi», a fait remarquer le recteur de la Grande mosquée de Paris, Dalil Boubekeur qui s'est dit, «très sensible et ému». Le ministre français de l'Intérieur adressait aussi, sans doute, à son tour un message aux discours et aux réactions racistes et haineuses (l'emblême national avait été brûlé à Bourges), provoquées par les manifestations de joie des admirateurs de l'Equipe nationale de football qui avaient fêté l'exploit historique des Verts en Coupe du monde, ainsi qu'à ceux qui ont violemment réagi à la participation de l'Algérie à la célébration du Centenaire de la Première Guerre mondiale. «Il faut choisir, être français ou être autre chose. On est algérien ou on est français...», avait fulminé le 29 juin la présidente du Front national, Marine Le Pen, sur les ondes d'Europe 1, au lendemain de la qualification de l'EN aux 8es de finale célébrée comme il se doit par ses jeunes supporters français d'origine algérienne. «Il faut supprimer l'acquisition de la nationalité automatique, au motif qu'on naisse sur le territoire français», a-t-elle suggéré dans la foulée de cet événement. La participation de militaires algériens à la célébration des festivités du 14 Juillet à Paris a fait quant à elle, l'objet d'une féroce campagne anti-algérienne aiguillonnée par deux figures parmi les plus en vue de son parti. «Cette présence militaire honteuse sur le sol français est une provocation indigne et le signe d'un très grand mépris...», avaient déclaré Gilbert Collard (député du FN) et Louis Aliot, vice-président du Front national.