Depuis son ouverture commerciale le 15 février 2002, Djezzy n'en finit pas de multiplier les prouesses. En six mois, soit septembre 2003, il a «captivé» un million d'abonnés. Présentement, il est à 1907.518 clients. Un exploit qui n'est pas un pur hasard. Avec ses deux millions d'abonnés, Orascom Télécom Algérie, connu sous le nom de Djezzy, est incontestablement le premier opérateur de la téléphonie mobile en Algérie et dans toute la région du Moyen-Orient. Pourtant, sa création ne remonte qu'à 1998 en Egypte où il a pu obtenir une licence GSM conjointement avec France Télécom et Motorola. Son succès fulgurant a amené le leadership du groupe à tenter d'autres expériences en dehors du territoire égyptien. Chose réussie avec maestria, puisqu'Orascom Télécom est présent actuellement dans 20 pays. Concernant l'intégration du marché algérien, la compagnie n'y a pas mis beaucoup de temps. Sans hésitation aucune, elle prit part à l'appel d'offres lancé par le gouvernement algérien. Sans que l'on s'y attende, elle a pu avoir le marché (le 5 août 2001) face à un sérieux concurrent, l'opérateur français Orange. La différence a été de taille : plus de 300 millions de dollars, selon Hassan Kabbani, le directeur général de Djezzy GSM. Ce dernier, commentant l'évolution de la filiale qu'il dirige, a affiché une grande satisfaction. «Djezzy, comme l'entreprise mère Orascom, n'était pas très connue au départ. On est arrivé aujourd'hui à avoir presque 2 millions d'abonnés. Ces derniers n'ont fait que renforcer notre certitude d'être un opérateur sérieux et fiable», a-t-il avancé, avant-hier, à l'occasion de la journée portes ouvertes organisée à l'hôtel Mercure. Grâce à une bonne appréciation des risques, Djezzy est parvenu donc à conquérir une clientèle qui ne cesse de s'accroître. En effet, malgré la conjoncture économique qui ne se prêtait pas à des investissements d'envergure, Orascom Télécom a su résister aux perturbations conjoncturelles ne laissant point tomber un marché des plus juteux, le domaine du mobile étant alors presque vierge. Avant 2001, l'Algérie ne disposait que de 15.000 lignes téléphoniques alors qu'elle comptait 30 millions d'habitants. Un énorme déficit à combler. C'est ainsi qu'Orascom a consenti à payer 737 millions de dollars en deux tranches pour mettre dans son escarcelle la fameuse licence, valable pour 15 années. Orascom Télécom n'a pas déçu. Bien au contraire. Les exigences contenues dans le cahier des charges établi par les autorités nationales ont été plus qu'honorées. L'obligation de couvrir 32 wilayas en deux années a été largement transcendée. La zone de couverture de Djezzy a dépassé 70%. Un essor vertigineux Depuis son ouverture commerciale le 15 février 2002, Djezzy n'en finit pas de cumuler les prouesses. En six mois, soit septembre 2003, il a «captivé» un million d'abonnés. Présentement, il est à 1.907.518 abonnés. Un exploit qui n'est pas un pur hasard. De gros moyens ont été déployés. En fait, en arrivant à assurer 78% de la couverture populaire, soit 88,48% de la part du marché, il a fallu se doter de plus de 7 distributeurs, 26 centres de services, 3 000 points de vente, 86 opérateurs «roaming» et tant d'autres installations de haute technologie. Aussi, Djezzy n'est pas resté en marge des grands développements qui vont crescendo. La parfaite illustration en est le ser-vice «roaming». Grâce à cette option, le client abonné à Djezzy ne perd aucunement ses privilèges même s'il est en déplacement à l'étranger. Cela est possible après les accords de partenariat signés avec 176 partenaires étrangers répartis sur 86 pays. Ainsi, le redéploiement massif de Djezzy a permis de propulser l'Algérie à la première position concernant le mobile, et ce, en Afrique du Nord et dans toute la région du Moyen-Orient. Sa croissance est estimée à 202%, devant la Syrie et la Tunisie. La chute de la valeur boursière, à un moment donné, des actions d'Orascom n'a pas entamé la détermination du groupe à aller de l'avant. Après un diagnostic bien détaillé du pourquoi de la dégringolade financière, le groupe a convenu de se désengager des petites opérations pour se consacrer aux grands marchés qui nécessitent les mêmes efforts avec des résultats largement plus intéressants. Cette entreprise s'est soldée par la vente de plusieurs actions dans des pays qui se sont avérés plus défavorables qu'avantageux pour la compagnie. Selon Kabbani, il ne reste que le marché du Zimbabwe que la compagnie abandonne à cause du peu de bénéfices de la valeur actuelle de la monnaie locale. Comme l'ont prévu ses dirigeants, Orascom s'est vite soustrait à l'embarras fi-nancier. Les banques nationales qui rechignaient à la moindre sollicitation de la compagnie ont revu, pour la plupart d'entre elles, leurs appréhensions à la baisse. Mieux encore, elles prennent l'initiative de proposer le lancement conjoint de toute une série de projets. Une nouvelle orientation qui a valu à Orascom Télécom Algérie d'être le premier investisseur privé dans notre pays avec un taux d'investissement de 1,6 milliard de dollars. Un chiffre qui est appelé à la hausse, vu la demande croissante. Certaines sociétés disposent de plus de 200 lignes, profitant du service prépayé lancé, en août 2003, qui est une première en Algérie. Aussi, Djezzy veille fidèlement à ce que ses clients apprennent «que chez nous, ils n'ont pas besoin d'avoir une connaissance pour se faire servir». Un engagement scrupuleusement respecté. En fait, Djezzy remplace quotidiennement plus de 1000 puces, reçoit plus de 400 e-mail et a mis en place un système de fidélisation consistant à accorder des avantages aux clients les plus fidèles. En fait, les 1400 employés sont tous mobilisés dans l'unique but de préserver l'harmonie de la compagnie : un objectif tributaire de la réaction du consommateur. Des projets ambitieux Afin de prendre le dessus sur ses concurrents dont la compagnie koweïtienne qui sera prochainement de service, Djezzy s'attelle à améliorer ses prestations. Tant de projets prometteurs sont inscrits à la carte. On retient principalement celui de mettre en place, à l'horizon 2005, une liaison maritime Alger- Marseille, puis vers d'autres pays européens, liaison à base de fibres optiques. Selon les éclaircissements de M.Madani Baktache, directeur de production, tout est fin prêt pour l'entame des travaux. Dans ce cadre, un accord a été paraphé avec les sociétés Siemens (Allemagne) et Alcatel (France). L'objectif escompté est d'améliorer et renforcer la sécurisation internationale. En outre, une liaison Alger-Bizerte via Annaba figure également parmi les futurs chantiers. Le Sud algérien qui - du fait de sa situation géographique - connaît des perturbations, est l'objet d'une attention particulière. Un plan de performance est arrêté. D'ici à la fin 2004, 1700 nouveaux sites radio seront installés dont la plupart dans les régions reculées. Aussi, Djezzy n'est point «complexé» par les services que proposent les leaders mondiaux de la téléphonie. Il se penche sérieusement sur les «dispositions à prendre pour pouvoir introduire les nouvelles options : télé, Internet, carte bancaire,...», puisque c'est faisable techniquement. S'agissant des problèmes de l'interconnexion et de la tarification, les responsables de Djezzy se sont défendus de «ne pas avoir entre les mains des solutions miracles». Pour la tarification, Kabbani a justifié l'alignement en cours sur les tarifs d'Algérie Télécom concernant les appels internationaux par «la dépendance de Djezzy à Algérie Télécom et notre obligation d'appliquer sa tarification en vigueur». S'agissant de l'interconnexion, les tourments des consommateurs finiront peut-être avec la mise en service du nouvel équipement technique. Il est aussi à signaler que Djezzy n'attend que «l'opportunité adéquate» pour introduire sur le marché le Gprs. «On va prendre notre temps», a indiqué, à propos, André Barakat, directeur général adjoint service clientèle. Par ailleurs, Kabbani a affirmé le maintien du système des promotions. Ce faisant, à chaque occasion qui prête à ce genre de marketing, Djezzy «surprendra sa clientèle par des offres non moins alléchantes que les précédentes». A côté de cette activité économique, Orascom Télécom n'a pas manqué de s'engager dans des actions de mécénat sans esprit de retour. Preuve en est, les aides apportées aux sinistrés du tremblement de terre du 21 mai à Boumerdès et ses environs. Aussitôt le drame survenu, des équipes de Djezzy se sont précipitées sur les lieux de la catastrophe avec «armes et bagages». Des portables ont été offerts aux victimes afin de leur faciliter la communication. A certains endroits, il a eu carrément l'installation de cabines téléphoniques. Une intervention sans laquelle les choses auraient empiré sachant que le réseau Djezzy était le seul à fonctionner quatre heures après la secousse tellurique. L'autre aspect qui a fait la force de Djezzy, relève du dynamisme de ses 1400 employés. Lors de la visite guidée à l'installation de Dar El-Beïda, nous avons constaté de visu le professionnalisme et la courtoisie d'une jeune équipe formidablement synergique. Un facteur parmi tant d'autres du spectaculaire essor du Djezzy.