Pour sauvegarder leurs intérêts, certains importateurs ont déconseillé des fournisseurs à l'étranger qui ont voulu investir en Algérie. L'Union générale des artisans et commerçants algériens (Ugcaa) appelle au renforcement du contrôle des commerces et lutte contre l'écoulement des produits à travers le marché informel qui constitue une véritable gangrène pour l'économie du pays. Tahar Boulanouar, porte-parole de l'Ugcca, à révélé, hier, de graves déroutes qui permetent aux barons de la drogue de vendre leurs produits en exploitant des jeunes désoeuvrés. «Afin de gonfler leurs recettes, narcotrafiquants et certains commerçants louches, passent par le marché informel qui échappe à tout contrôle de l'administration», souligne M. Boulanouar. Avançant un taux de 80% des produits alimentaires qui passe par le marché informel, ce dernier insiste pêle-mêle à l'interdiction des marchés informels qui profitent beaucoup plus aux personnes véreuses qu'à l'économie nationale et aux consommateurs et autres commerçants qui travaillent dans la légalité des lois en vigueur. Malgré le dévouement et des efforts colossaux des services concernés par le suivi et contrôle par les pouvoirs publics, le commerce informel, expose les citoyens à des dangers liés à la santé publique, à commencer par les intoxications alimentaires et à tout le secteur du commerce de manière générale. L'interdiction des ventes des produits alimentaires dans les trottoirs et les places publiques, pourra réduire les risques des intoxications alimentaires à raison de 30%, selon Boulanouar, qui a mis le point sur la responsabilité des APC en premier lieu. Faute de culture de la consommation, les citoyens inconscients ou ignorants des conséquences négatives du marché informel, préfèrent acheter du pain, chez le jeune à côté de chez soi à raison de 15 et 20 DA, la baguette, au lieu de faire quelques pas chez le boulanger du quartier pour s'approvisionner dans les meilleures conditions. A cette question, les boulangers enregistrent un taux de 20% du nombre total qui vendent des quantités de pain à d'autres personnes, afin de liquider leurs marchandises, et ce, malgré que la loi interdise de telles opérations commerciales. La permanence des boulangers durant les deux prochains jours de l'Aïd, a été abordée succinctement, tout en avançant un taux de 95% des boulangers qui ont exprimé leur accord pour assurer la permanence durant les deux jours de l'Aïd. Tout en prenant position pour l'adhésion de l'Algérie à L'OMC, le conférencier qui n'a pas hésité à changer de position en faveur des pouvoirs publics concernés par le marché informel, Boulanouar, dira que l'Algérie a pris un grand retard par rapport à son adhésion, alors qu'il n'a pas cessé de dénoncer cette démarche à haute voix depuis des années. Le produit d'importation inonde le marché national depuis des décennies. «Alors, autant le faire, l'adhésion à l'OMC comme c'est le cas des autres pays qui ont déjà intégré l'OMC, cela permettra de lutter contre le marché informel et développer la culture de la transparence dans les transactions commerciales», selon Boulanouar qui a fini par changer de position en optant pour la politique du pouvoir en place. Le porte-parole de l'Ugcaa, n'a pas manqué de tirer à boulets rouges sur le monopole des importateurs du sucre, de la levure et des céréales qui font tout pour bloquer l'adhésion de l'Algérie à l'OMC, rien que pour maintenir leur positionnement sur le marché national. Sans citer de nom, le conférencier n'a pas manqué de dénoncer un des importateurs de la levure qui a déconseillé son fournisseur d'investir en Algérie, rien que pour continuer l'importation du produit au détriment des investissements..