L'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) appele les boulangers au dilogue au lieu de recourir à la grève. Dans ce contexte, trois rencontres régionales sont prévues. La première se tiendra, demain, à Oran, la seconde est programmée pour samedi prochain à Annaba alors que la troisième aura lieu le lundi prochain à Alger. Selon M. Tahar Boulanouar, SG de l'UGCAA, le but de ces rencontres est la reprise du dialogue avec les boulangers concernant leurs revendications relatives à la réduction des taxes fiscales, la mise à leur disposition de quantités suffisantes de farine, l'acquisition de groupes électrogènes sans intérêts et l'augmentation de leur marge bénéficiaire. Selon le même responsable, ces requêtes ont été transmises au ministère de tutelle qui a décidé d'élaborer une étude en vue de satisfaire les doléances de tous les boulangers. Les représentants de l'UGCAA plaident ainsi, pour le maintien du prix actuel de la baguette de pain. Compte tenu de la hausse des prix de la matière première, il est important, dira M. Boulanouar, de revoir à la baisse les tarifs de l'électricité, de l'eau et du gaz ainsi que les charges fiscales pour garantir une bonne marge bénéficiaire aux boulangers et ce pour éviter l'augmentation du prix de cette denrée alimentaire de base. Il explique que les boulangers font face à l'augmentation du prix du sel, de la levure et de l'améliorant alors que celui de la baguette est toujours maintenu à 8,5 DA. « L'Etat subventionne la farine mais pas les autres produits », a précisé notre interlocuteur. Et de poursuivre : « Pour parer aux carences, certains boulangers trichent sur le poids de la baguette de pain et la proposent à 10 DA l'unité. Certains commerçants investissent le marché informel et revendent le pain au niveau des artères publiques », a-t-il ajouté. Et de trancher : « Le dialogue évitera un mouvement de grève à l'échelle nationale ». Dans ce sens, M. Boulanouar a souligné que les représentants de l'UGCAA ont également prévu de lancer une campagne de sensibilisation contre l'utilisation des sachets en plastique. « Il est strictement interdit aux boulangers d'emballer la baguette de pain dans des sachets en plastique. Cela constitue un réel danger pour la santé publique », a-t-il averti. Evoquant l'opération de distribution des paquets « Echo-Bag » au profit des boulangers, le même responsable a précisé qu'elle a échoué. « Certains sponsors ont changé d'avis et depuis, la production n'a pas été rentable pour les fabricants qui ont cessé cette activité », s'est-il désolé. Par ailleurs, selon M. Boulanouar, 14 500 boulangers recensés à l'échelle nationale assurent la production de 45 millions de baguettes de pain par jour dont 3 à 4 millions sont gaspillées quotidiennement.