«Les tarifs appliqués, tels que constatés lors de leurs sorties les ayant conduits dans les marchés de gros algériens, ont chuté d'un taux de 50%», ont affirmé les deux ministres. Une première dans les annales de la gouvernance, deux ministres algériens occupant deux postes ayant trait à la production agricole et aux marchés mettent à l'index les citoyens, en leur imputant la responsabilité de la hausse des prix des produits alimentaires. Le ministre de l'Agriculture a expliqué sa thèse en affirmant que «les prix ont connu une augmentation sensible dans les premiers jours du Ramadhan, en raison du flux important des consommateurs dans les marchés». Cette théorie a été appuyée par son collègue du Commerce, Amara Benyounès qui a indiqué que «les citoyens affluaient partout en vue de s'approvisionner en grandes quantités en fruits et légumes malgré la disponibilité des produits recherchés». Les deux ministres ne sont pas restés sur ces déclarations en «balayant» les informations faisant état de la hausse des prix pendant le mois de Ramadhan. Ils diront tous les deux que «les tarifs appliqués, tels que constatés lors de leurs sorties, les ayant conduits dans les marchés de gros un peu partout en Algérie, ont chuté ces derniers jours d'un taux de 50% comparativement aux premiers jours du Ramadhan». Le ministre de l'Agriculture semble avoir trouvé la solution devant aboutir à la fin de la problématique de la hausse des prix. Il a recommandé en ce sens «la création des marchés de gros et de détail en vue de mettre fin aux espaces anarchiques». Sur sa lancée, il a ajouté que «ces marchés ne font le bonheur ni des commerçants ni celui des consommateurs». Amara Benyounès est revenu sur la question des tarifs et les appareils de régulation de ces derniers mis en place par l'état sont, pour le ministre, révolus. «Les prix sont édictés par le marché en fonction de l'équation de l'offre et de la demande», a-t-il expliqué ajoutant qu' «il est impossible de mettre en place des entreprises de distribution». Comme palliatif, Amara Benyounès a annoncé le programme tracé par son département quant à la création, à court et à long terme, de 1000 marchés de proximité, répartis un peu partout dans les villes du pays». «Présentement, 210 espaces ont été réalisés», a affirmé Amara Benyounès. La visite des deux ministres dans la wilaya d'Oran est, comme à chacune des «descentes» ministérielles, une occasion pour les responsables locaux d'embellir le tracé à emprunter par la délégation. Cette fois-ci, le coup est venu des grossistes du marché d'El Karma qui ont exposé leurs produits au plus bas prix à tel point qu'ils ont suscité l'étonnement de tous les présents, à leur tête Amara Benyounès et Nouri Abdelouahab. A titre d'exemple, la datte a été affichée au plus bas prix, niveau dépassant de loin celui appliqué dans la région des Zibans, Biskra.