Les prix des produits de large consommation, notamment les légumes et les viandes rouge et blanche ont affiché, les deux premiers jours du mois sacré de Ramadhan, une hausse sensible dans les différents marchés du pays. Le citoyen, irrité par cette hausse, juge injustifiable ce «phénomène qui se répète» chaque année, alors qu'il y est pour beaucoup dans cette augmentation. Les achats abusifs par les familles avant chaque occasion religieuse sont parmi les principales raisons de cette flambée. Les commerçants reconnaissent la tendance haussière des prix par rapport à la semaine dernière. Le problème de la disponibilité des produits de large consommation se pose également avec acuité et il a été derrière la sortie sur le terrain des ministres du Commerce et de l'Agriculture, respectivement Amara Benyounès et Abdelwahab Nouri. L'objectif de cette visite était «de s'assurer de la disponibilité et de la bonne commercialisation des fruits et légumes et des viandes pendant le Ramadhan», ont-ils dit. La visite des ministres qui les a conduits dans plusieurs marchés de gros, à l'instar de celui de Hatatba à Tipasa, et de Blida, a pour objectif de mettre en place une coordination entre les deux ministères et les mandataires de gros et de détail. Contacté hier, Hadj Tahar Boulanouar, porte-parole de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), présent lors de ces sorties, a indiqué que «cette visite tend à assurer l'approvisionnement des marchés en fruits et légumes». Selon lui, les mandataires ont reçu des garanties de la part des fellahs pour les approvisionner continuellement tout au long du Ramadhan. «Il n'y aura pas de pénurie des produits», a-t-il assuré. Concernant la hausse vertigineuse des prix, il a estimé qu'elle n'est pas due au manque de l'offre, bien au contraire, «elle incombe aux achats abusifs du citoyen à la veille de chaque Ramadhan». Néanmoins, il s'attend à une baisse des prix d'ici à la fin de semaine. Le porte-parole de l'UGCAA a estimé que la solution à la hausse des prix, c'est «l'organisation du circuit de distribution». «Les prix flambent entre les marchés de gros et de détail, puisqu'il n'existe pas de marché de proximité. Il faudrait mettre en place 1000 marchés de proximité et les prix baisseront», a affirmé M. Boulanouar. De son côté, le directeur du commerce de la wilaya d'Alger, Mimoune Bouras, a mis l'accent sur le respect de la loi. «Il faut veiller au respect de la loi des activités commerciales, et ceux qui ne la respectent pas seront sanctionnés», a-t-il averti. Les 43 marchés de gros du territoire national sont bien approvisionnés. «1000 camions approvisionnent chaque jour après l'heure du s'hour, le marché de gros des Eucalyptus d'Alger», a précisé notre interlocuteur.