Une soixantaine d'experts malaisiens était attendue samedi à Kiev et espéraient pouvoir se rendre dans l'est de l'Ukraine, sur le site du crash de l'appareil de la compagnie nationale Malaysia Airlines, un Boeing 777 vraisemblablement abattu par un missile. L'équipe de 62 personnes comprend deux enquêteurs spécialistes des catastrophes aériennes, invités par Kiev pour prendre part aux recherches, a précisé le ministère malaisien des Transports. Le Premier ministre Najib Razak a indiqué vendredi soir avoir parlé au président Vladimir Poutine pour insister sur la nécessité d'une enquête objective et sans entrave. « J'ai aussi dit à Poutine que le site ne devait pas être altéré avant que l'équipe commence son enquête », a-t-il déclaré. La veille, le président américain Barack Obama avait lui aussi fortement insisté sur le besoin d'une enquête « libre » et « sans entrave ». Le Boeing 777 de Malaysia Airlines s'est écrasé dans des champs dans l'est de l'Ukraine, zone tenue par des séparatistes pro-russes, un drame qui a fait près de 300 morts et provoqué une vague d'indignation à travers le monde. Sur les 298 personnes à bord –tous morts–, 44 personnes, y compris les 15 membres d'équipage, étaient des Malaisiens. C'est la deuxième fois en quelques mois que Malaysia Airlines perd un appareil. Le 8 mars, dernier, un Boeing 77 a disparu sans laisser de trace alors qu'il effectuait la liaison entre Kuala Lumpur et Pékin.