Quinze soldats de l'armée égyptienne ont été tués samedi dans une attaque perpétrée par des hommes armés contre un point de contrôle militaire dans l'ouest du pays, a-t-on appris auprès des services de sécurité. Il s'agit d'une des attaques les plus importantes enregistrées en Egypte depuis la destitution en juillet 2013 du président islamiste Mohamed Morsi. Le pays a connu depuis une vague d'attaques revendiquées par des groupes islamistes armés visant les forces de sécurité et l'armée, surtout dans la péninsule du Sinaï (est). Des hommes ont tiré au lance-roquette et à la mitrailleuse lourde dans cette attaque visant un point de contrôle dans la zone désertique de Farafrah, à 630 km à l'ouest du Caire, selon des responsables de la sécurité. Selon l'agence de presse officielle Mena, dix autres soldats ont été blessés et trois assaillants tués dans cet assaut, le deuxième contre ce même point de contrôle en moins de trois mois. Cette attaque s'est produite alors que des responsables égyptiens ont à plusieurs reprises mis en garde contre une possible contagion des violences qui secouent la Libye voisine, en proie à l'anarchie. Et elle a eu lieu moins d'une semaine après que sept civils et un soldat ont été tués par trois roquettes dans le Sinaï où les violences contre les forces de l'ordre sont devenues quasi-quotidiennes. Elles sont pour la plupart revendiquées par des groupes jihadistes qui affirment frapper en représailles à l'implacable et sanglante répression menée par les autorités installées par l'armée après l'éviction de M. Morsi. Ces attaques ont également touché Le Caire et le delta du Nil et ont tué, selon le gouvernement, plus de 500 policiers et soldats.