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L'animation nocturne délocalisée à la surface du Lac
L'ESPLANADE DE LA MAISON DE LA CULTURE DEVENUE CITE INTERDITE
Publié dans L'Expression le 21 - 07 - 2014

Voulu contre «l'inquisition et pour la liberté de culte et de conscience», ce rassemblement a eu pour conséquences négatives la perte d'un espace de tolérance et de liberté.
Neuf blessés, dont un grave, délocalisation de la manifestation semaine du rire, rupture de jeûne et prière de purification, telles étaient les conséquences immédiates de l'action des non-jeûneurs, initiée avant-hier matin sur l'esplanade de la Maison de la culture Taos-Amrouche de Béjaïa. Voulu contre l'inquisition et pour la liberté de culte et de conscience, ce rassemblement a eu pour conséquences négatives la perte d'un espace de tolérance et de liberté, qui, jusque-là, étaient de tous les rendez-vous, aussi bien sportif, politique que culturel. L'esplanade de la Maison de la culture Taos Amrouche est devenue cité interdite pour les artistes. Et pour preuve! La scène artistique a été démontée, les sièges de spectateurs rangés, l'ordre intimé à la directrice de la Maison de la culture de cesser les galas artistiques durant les nuits ramadhanesques a trouvé rapidement exécution, dont l'ordre n'émanerait pas de la wilaya selon la chargée de communication.
Cette esplanade a servi, avant-hier soir, de lieu de prière. Des dizaines d'individus y ont rompu le jeûne et organisé la prière des tarawih. Les nombreuses familles qui ont l'habitude de profiter des soirées qui y sont animées sont reparties bredouilles. Cette esplanade, témoin d'un grand nombre de rendez-vous politiques et culturels sera désertée encore ce soir pour un temps indéterminé. Le comité des fêtes de la ville de Béjaïa, qui y a élu domicile depuis le 15 juillet a décidé de délocaliser sa manifestation Semaine du rire au niveau de la surface du lac, là où se tenaient habituellement les salons d'automobiles et les foires commerciales. Un demande a été introduite au niveau de la wilaya pour une autorisation qui sera vraisemblablement accordée. C'est là que sera, sans doute, organisé le Festival de la chanson amazighe. «Nous avons préféré délocaliser notre manifestation pour ne pas trop incommoder les riverains qui sont venus nous voir dans le sillage des événements qui ont secoué la place le samedi matin à la faveur de la manifestation des non-jeûneurs», a indiqué hier, Malek Bouchebah, vice- président de l'APC de Béjaïa chargé de la culture. Les férus et les accrocs du rire ont donc rendez-vous à la surface du lac pour la suite de la semaine du rire. Hier, nous avons constaté tout un branle-bas de combat pour la mise en place des équipements. Quant à Hrirouche, il se produira le mois d'août prochain à Béjaïa, avons-nous également appris au niveau du comité des fêtes de la ville de Béjaïa. Hier, des rumeurs appuyées par des appels sur Facebook indiquaient que les non-jeûneurs, humiliés samedi dernier, comptent revenir à la charge pour laver l'affront et dire halte à la poussée fulgurante du fondamentalisme religieux. Au sein de l'opinion locale, le sujet fait bien sûr débat. L'événement occupe l'essentiel des discussions et soirées ramadhanesques. Les commentaires varient entre un individu et un autre. C'est en fait selon le niveau et les positions politiques des uns et des autres.
Alors que certains ne voient pas pourquoi on empêcherait quelqu'un de manger en public, d'autres estiment qu'il est possible de se restaurer discrètement sans gêner autrui. «A ce rythme-là, bientôt on chasserait les gens des plages un vendredi parce qu'ils n'ont pas rejoint les mosquées», souligne Hamid qui aurait préféré que «les efforts des religieux soient orientés vers une éducation sanitaire». «Les non-jeûneurs savent qu'ils peuvent faire cela chez eux sans être inquiété. S'ils l'ont fait en public, c'est pour revendiquer «la liberté d'opinion» commente Ammi Rachid qui rejette «l'avilissement de tous au nom d'Allah, ils veulent l'effacement des autres. Qu'ils aillent défendre leurs semblables qui se font massacrer à Ghaza par exemple», ajoute-t-il sur un ton coléreux. De tous les commentaires, ressort ce débat vieux de 30 ans entre deux familles en Algérie, celle qui avance et celle qui recule.


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