Il a appelé les membres de la commission à orienter leur travail vers l'organisation de la profession Hamid Grine indique qu'il souhaite parvenir à une presse professionnelle où l'insulte et la diffamation seront bannies. Le ministre de la Communication, Hamid Grine, a installé hier au siège de l'APS à Alger, la commission provisoire de délivrance de la carte de journaliste professionnel. Cette commission est composée de 13 membres, dont 11 journalistes représentant la presse écrite et audiovisuelle, un cadre supérieur du ministère du Travail et un cadre supérieur du ministère de la Communication. Présidée par l'expert en communication Saâdi Chibah, la commission comprend, entres autres membres, Abdelwahab Boukrouh, ex-journaliste du quotidien Echourouk, actuellement responsable dans une chaîne de télévision privée, Zineb Mostefaoui, experte en relations de travail et Idir Dahmani, journaliste de la presse écrite. «C'est une commission technique et non politique», a précisé le ministre, ajoutant que la mission principale de la commission est de recenser l'ensemble des journalistes professionnels en vue de la délivrance de la carte de journaliste professionnel. Le ministre a expliqué que la composante finale de cette commission était le résultat d'un travail de concertation restreinte. «La réglementation nous donne autorité pour composer une commission constituée strictement d'experts, mais nous avons préféré associer et responsabiliser les journalistes eux-mêmes», a-t-il indiqué. Selon lui, certains journalistes sollicités pour en faire partie se sont désistés à la dernière minute, suite au refus de leur employeur. Pour le ministre de la Communication, l'installation de cette commission «est un grand pas» pour la réforme du secteur. Un délai d'un an est accordé à la commission provisoire pour mener son travail à terme. Une fois que la corporation est recensée, des élections seront organisées pour élire les représentants de la presse dans la commission permanente de la délivrance de la carte de journaliste professionnel, qui sera composée de 12 membres. Quatre membres représenteront les journalistes, deux, les éditeurs et six membres des autorités publiques. S'en suivra aussi l'installation de l'autorité de régulation de la presse écrite et du conseil supérieur de l'éthique et de la déontologie. L'objectif est, selon toujours M.Grine, de parvenir à une nouvelle configuration du paysage médiatique. La carte nationale de journaliste professionnel qui vise à séparer le bon grain de l'ivraie en permettant de connaître qui est journaliste et qui ne l'est pas donnera à son détenteur, explique le ministre, «le droit d'accès aux sources de l'information». Evoquant le principe de «cercle vertueux» qu'il défend depuis sa prise de fonction, il a ajouté qu'il souhaite parvenir à une presse professionnelle où l'insulte et la diffamation seront bannies. Dans ce contexte, il a appelé les annonceurs publicitaires à confier leur publicité aux journaux «vertueux». De son côté, le président de la commission, Saâdi Chibah, expert en communication, a indiqué que le travail de la commission comprendra deux volets. Le premier est la mise en place du fichier des journalistes tandis que le deuxième consiste à dégager les délégués régionaux en vue d'organiser les élections de la commission permanente dans un an. Il a appelé les membres de la commission à orienter leur travail vers l'organisation de la profession.