La souffrance du peuple palestinien doit faire bouger les consciences Plusiers marches et rassemblements sont prévus aujourd'hui à Alger, Djelfa, Constantine, Annaba et Mostaganem. Le travail de soutien et de solidarité avec le peuple palestinien ne se fait pas désirer. Aussitôt l'autorisation accordée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, le Parti des travailleurs enclenche la vitesse supérieure. Un rassemblement aura lieu aujourd'hui au Palais du peuple, à l'initiative du PT et de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) qui mènent le processus de solidarité; simultanément d'autres rassemblements auront lieu dans plusieurs wilayas du pays. En effet, Mme Louisa Hanoune, la secrétaire générale du PT, qui a animé hier une conférence au siège du parti, a indiqué qu' «un rassemblement aura lieu le jeudi au siège de l'Ugta avec la participation du PT, de l'Ugta, de l'Organisation de l'union des syndicats africains, ainsi que le Croissant- Rouge algérien et les Scouts musulmans». Ce rassemblements promet une forte mobilisation de par les formations qui y participeront vu leurs bases militantes. L'action de solidarité sera, selon la SG du PT, suivie en corrélation par d'autres rassemblements dans plusieurs wilayas du pays. A savoir, Djelfa, Constantine, Annaba et Mostaganem. «Les marches sont autorisées dans les wilayas de l'intérieur» a-t-elle déclaré. D'après les propos de Mme Hanoune, la presse publique aurait reçu «le feu vert du Premier ministre pour couvrir le rassemblement» pour éviter que «la position de l'Algérie soit censurée.» Ce rassemblement représente pour Mme Hanoune la première étape du processus de solidarité: «On a appelé à un grand rassemblement comme première action de solidarité. Sur place on prendra d'autres décisions relatives à la tenue d'autres actions de soutien». Sur le volet sécuritaire et débordements, Mme Hanoune a écarté la volonté d'une quelconque répression. «Ce n'est pas un témoignage devant l'histoire, mais une action pour faire entendre la voix du peuple algérien» a-t-elle martelé. Par ailleurs, soulignant avoir eu hier «une conversation téléphonique» avec le Premier ministre, elle soulignera à propos de la position de l'Algérie: «J'ai attiré l'attention de M.Sellal sur le fait que notre position au sein de la Ligue arabe est imperceptible en raison de la censure menée par les médias occidentaux. Ça ne nous honore pas d'appartenir à cette Ligue.» La conversation a porté également selon la SG du PT, sur le fait que «la position du peuple doit se proclamer, et que le gouvernement doit assurer les mesures sécuritaires encadrant ces initiatives de soutien à Ghaza.» Le troisième point des discussions concernent le renforcement des aides humanitaires à travers «l'exercice de pression sur Al-Sissi et le gouvernement français pour la réouverture du passage de Rafah». La pression se fera, selon elle, à travers une sorte de «chantage», car pour elle, il s'agit d'utiliser «les affaires pour faire la diplomatie». Sur le plan national, et de Ghardaïa plus exactement, Mme Hanoune a assuré «avoir enregistré hier une réelle volonté de l'Etat de régler le conflit définitivement» ajoutant que «la question de Ghardaïa ne fait pas l'objet de négligence». D'autre part, la SG du PT s'est attaquée aux organes de presse nationaux qui ne donnent pas l'importance à la cause palestinienne, en les exhortant à faire de la question leur priorité éditoriale. Evoquant les journalistes assassinés lors des bombardements israéliens elle indiquera: «Je m'attendais à une position unifiée» ajoutant «je n'ai pas remarqué un saut qualitatif». Elle a également déploré le fait que certains médias algériens publient les articles sur les événements de Ghaza dans les rubriques internationales, ce qu'elle considère comme n'étant «pas normal».