Quoi de plus normal pour ce technicien racé dont la riche expérience est à même de permettre à notre football de se réorganiser pour s'asseoir sur de véritables bases solides. Depuis la réconciliation entre le président de la Fédération algérienne de football et l'ex-sélectionneur des Verts et ex-DTN, Rabah Saâdane au mois de mars dernier, et compte tenu de la vacation du poste de directeur technique national, assuré depuis la démission de Saïd Haddouche par Toufik Korichi, le retour du cheikh ne serait nullement une surprise. Et là, il est très important de remarquer qu'au moment de la réconciliation entre les deux «responsables», la DTN était sous la coupe de Saïd Haddouche. Seulement celui-ci était très préoccupé par le problème de santé de sa femme et avait finalement démissionné. Ce qui voudrait dire que l'«accord» entre Raouraoua et Saâdane pour que ce dernier retrouve la DTN étant assuré, ils ne pouvaient nommer Saâdane par respect à Haddouche, toujours en poste. Par la suite, Toufik Korichi, responsable du département formation de la FAF assurait l'intérim de la DTN juste après la démission de Haddouche. Mais pourquoi ne pas avoir nommé donc Saâdane à ce moment-là? Et la réponse est toute simple: l'environnement n'était pas propice. Jugez-en: les Verts préparaient le Mondial 2014 sous la coupe de Vahid Halilhodzic. Et il se trouve que le courant ne passe pas entre Vahid ni avec le président de la FAF ni avec Saâdane. D'autant que le président de la FAF avait négocié avec le coach français Gourcuff pour prendre en charge les Verts en succédant à Vahid. Et c'est donc actuellement le meilleur moment pour le faire. Or, selon quelques indiscrétions, Saâdane va s'occuper de la formation des jeunes catégories au sein de la DTN. Mais, cela n'est pas conseiller au vu de la très riche expérience de Saâdane qui d'ailleurs était déjà DTN, il y a trois ans. Faut-il rappeler que lors de sa discussion, au mois de mars dernier avec le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, Saâdane avait fait avec le président de la FAF un tour d'horizon sur le football national. Et c'est alors que Saâdane confie le lendemain, qu' «il m'a proposé d'intégrer la DTN et j'ai donné mon accord, car c'est le domaine qui sied le mieux à mon profil». Trois ans et demi après avoir quitté la barre technique de la sélection, Saâdane s'est «réconcilié» avec Raouraoua, au cours d'un rendez-vous qui a permis aux deux hommes de mettre fin à leur différend. «Nous avons décidé de mettre de côté les querelles du passé, et ce, dans l'intérêt du football algérien. Il m'a clairement affiché la nécessité d'oublier le passé et de penser à collaborer ensemble, chose qui m'a rassuré», avait précisé Saâdane avant d'ajouter: «J'ai clairement dit à Raouraoua que je regrettais tout ce temps perdu, durant presque quatre ans. Pendant ce temps-là, et après mon départ de la sélection, j'aurais dû intégrer juste après la DTN, et un travail considérable aurait pu être fait». L'ancien coach des Verts a révélé, en outre, que Raouraoua l'a chargé de «trouver la formule idéale pour intégrer la DTN, d'autant que le poste était alors occupé par Saïd Haddouche». D'ailleurs à ce moment-là, Saâdane, l'entraîneur aux trois qualifications en Coupe du monde (1982, 1986, et 2010) avait révélé que «J'ai déjà commencé à tracer un nouvel organigramme de la DTN, et cela par rapport aux besoins actuels du football moderne. Il est temps de booster cette structure et, surtout de faire confiance aux compétences locales», avait-il alors estimé. Aujourd'hui, toutes les conditions sont donc réunies pour un véritable retour de Rabah Saâdane à la DTN, la véritable place qu'il n'aurait pas du tout dû quitter. Avec la décision de la fédération de préparer les Equipes nationales U17 et U20 pour les échéances de 2017, entre autres, et surtout pour préparer les vraies relèves des sélections nationales des petites catégories jusqu'à la Sélection «A», Rabah Saâdane est donc le plus à même d'atteindre ces objectifs.