La rentrée universitaire s'inscrit déjà sous le signe de la grogne Cette restructuration de l'université consiste en la création d'une deuxième université à partir d'un schéma déjà colporté du temps de l'ancien recteur. L'université de Béjaïa a abrité dans la journée de jeudi dernier un ensemble de réunions regroupant le recteur et son staff directeur composé des différents doyens des deux campus d'Aboudaou et de Targa Ouzemour dans la perspective de la restructuration de l'université de Béjaïa. Cette restructuration de l'université consiste en la création d'une deuxième université à partir d'un schéma déjà colporté du temps de l'ancien recteur M.Merabet: deux universités tournées autour de Targa Ouzemour à Béjaïa ainsi que Tercha pour l'une alors que la seconde se constitue en additionnant le présent campus d'Aboudaou et celui d'Amizour. Par ailleurs, la première serait un pôle technique et technologique alors que la seconde serait axée sur les sciences de l'homme et des Humanités. A cet égard, selon quelques enseignants et autres étudiants que nous avons approchés, le campus d'Amizour pose d'ores et déjà un certain nombre de problèmes et ceci dans la perspective même de son ouverture. En effet, ayant été initialement conçu comme faculté de droit avec une salle d'audience pour les étudiants en Droit tout comme celui de Tercha à El kseur avec une bourse pour les étudiants en économie, des informations relatives au départ de la faculté des sciences humaines et sociales en lieu et place de la faculté de droit ont déjà causé un mouvement de protestation des étudiants durant trois semaines pendant les derniers examens qui n'avaient repris qu'après l'intervention de l'administration à travers un affichage stipulant le non- transfert de ladite faculté. Même si le problème a été temporairement réglé, il semblerait que le spectre de la reprise du mouvement plane déjà sur la prochaine rentrée universitaire. «nous sommes en concertation pour la structuration des enseignants de la fac des sciences humaines pour se constituer en collectif dont la revendication principale, sinon unique est la non-délocalisation de notre faculté à Amizour» nous déclare un groupe d'enseignants de la faculté des sciences humaines. Une revendication confortée, en somme, par le fait que la structure actuelle qui abrite la fac suffit amplement pour le nombre actuel et pourrait en accueillir un millier d'autres nouveaux inscrits alors qu'il semblerait qu'un problème d'exiguïté se poserait pour la faculté de droit pour laquelle le projet avait été inscrit auprès de la Dlep. Quoiqu'il en soit, la rentrée s'inscrit déjà sous le signe de la grogne, puisqu'au niveau de la fac des sciences humaines et sociales et qui regroupe aussi les Staps, le refus est catégorique. Ces derniers verraient des étudiants aller d'Amizour à L'Opow de Béjaïa pour suivre la partie pratique de leurs études, une aberration et un non-sens dans la gestion des cursus universitaires.