Le ministre de la Communication Le ministre de la Communication a recommandé «de faire la promotion de la femme à travers les 48 wilayas du pays». C'est une première. Huit pionnières de la presse algérienne ont été «ressuscitées», en l'espace d'une cérémonie conviviale organisée mercredi soir à l'hôtel El Aurassi à Alger sous la houlette du ministre de la Communication, Hamid Grine. Ces femmes de fer concernées par l'hommage, présentes à la cérémonie, en l'occurrence Zhor Ounissi, première femme ministre en Algérie, Hanifa Belazoug, Bahia El Hachemi, Mimi Maziz, Leila Boukli, Louiza Djedaïdia, Malika Belkahla et Fetouma Derdar, représentent, aujourd'hui, l'ancienne école de journalisme. C'est sous les chants du hawzi que les honneurs leur ont été rendus en présence de femmes ministres, ainsi que de nombreuses personnalités telles que les dirigeants d'entreprises publiques du secteur et des cadres du ministère de la Communi-cation. Lors de son allocution,M.Grine a reconnu le courage de ces grandes dames de la presse qui ont, selon lui, «conquis un espace où elles ont réussi à s'imposer et parfois à surpasser les hommes». Le premier responsable de secteur de la communication estime que cet hommage est beaucoup plus un devoir qu'une reconnaissance à ces femmes. «Nous avons le devoir de reconnaître leur qualité de modèle de référence, aussi bien du point du vue moral qu'éthique», a indiqué, M.Grine. Afin d'encourager la jeune génération à suivre l'exemple de ces grandes dames, le ministre a fait une recommandation au directeur général de la radio, M.Chabane Lounakel, «de faire la promotion de la femme à travers les 48 wilayas du pays». De leur côté, les «drôles de dames» de la soirée n'ont pas caché leur émotion de voir le travail qu'elles ont accompli honoré. «Je suis très heureuse de cet hommage qui nous a été rendu ce soir, après un travail de longues années», a indiqué Zhor Ounissi, tout en conseillant à la jeune génération «de ne pas se détacher de l'expérience de l'ancienne école, car c'est une continuité avec plus de technique et de développement». Pour Leïla Boukli, une autre journaliste récompensée pour son dévouement dans le domaine du journalisme, «la cérémonie nous a permis de nous retrouver après de très longues années, c'est aussi une occasion de remémorer le temps où nous avons travaillé ensemble et se revoir aujourd'hui, mère et grand-mère, c'est assez touchant». Si certaines journalistes sont satisfaites des honneurs qui leur ont été réservés, pour l'une d'elles c'est plutôt l'inverse. C'est le cas de Mme Louisa Djedaïdiya qui a jugé qu'elle a été oubliée. «J'avais 16 ans quand j'ai débuté dans ce monde du journalisme, 30 ans de carrière et je n'ai jamais demandé quoi que ce soit au gouvernement, mais aujourd'hui, je suis dans le besoin», a déploré Mme Djedaïdiya. C'est avec les larmes aux yeux, qu'elle a revendiqué à M.Grine un logement décent pour finir ses jours parce que «je souffre», dit-elle. Pour sa part, Mimi Maziz souhaite que la jeune génération prenne le relais. Pour Mme Maziz, la cérémonie «nous a permis aujourd'hui de dire que ce que nous avons accompli n'est pas parti en fumée», a-t-elle conclu.