Avec une moyenne de 30 élèves par classe, la déperdition scolaire ne peut être que grande. La rentrée scolaire a eu lieu hier. Quant à la rentrée universitaire, elle est prévue pour le mois d'octobre prochain. Cependant, les deux secteurs sont minés par des problèmes et des situations confuses. Défaut de places pédagogiques, surcharge des classes et autres questions liées à la prise en charge sont les maux enregistrés bien avant le coup de starter. Le secteur de l'Education vit toujours au rythme du déficit de places pédagogiques. Pourtant, les avis sont partagés et se contredisent. Les responsables locaux sont catégoriques. Ils sont unanimes à dire que la rentrée de cette année est d'avance réussie. Ils exhibent comme preuve la douzaine d'établissements réceptionnés dernièrement. Seulement la surcharge des classes est toujours d'actualité. Elle touche pratiquement tous les paliers. Une surcharge accentuée dans le secondaire. A ce niveau, on enregistre cette année plus de 29.000 élèves. La moyenne d'occupation est de 30 élèves par classe. Idem pour le palier moyen où l'on recense plus de 97.000 collégiens, dont plus de 24.000 nouveaux. Soit une quarantaine d'élèves par classe. Quant au primaire, il sont 160.000 élèves attendus pour cette rentrée. A ce niveau, la moyenne d'occupation est estimée à 37 élèves par classe. Une situation qui renseigne sur le surnombre sévissant dans les écoles d'Oran. Le nombre de places pédagogiques est, selon les plus avertis, loin de satisfaire le nombre croissant des élèves. Cela malgré la réception au courrant de cette année de 12 CEM, 2 lycées et 30 autres classes. Autre fait qui suscite les débats parmi les parents d'élèves, le spectre de la pénurie du manuel scolaire qui hante les esprits. Il faut bien respecter la tradition. Le livre constitue, chaque année, un véritable casse-tête. Surtout lorsqu'on sait que ce même manuel est vendu au marché de M'dina J'dida, alors qu'il se fait rare au niveau des écoles, cependant «les manuels scolaires sont disponibles», a rassuré dernièrement la direction régionale de l'Office national des publications scolaires. Quatre librairies privées, domiciliées à Hassi Bounif (est d'Oran), sont, cette année, autorisées à la vente du livre. Sur le total de 7,9 millions d'élèves recensés, 285.000 sont de la wilaya d'Oran. Ces derniers seront dotés à temps de manuels, apprend-on, Malgré les mises en garde et la panoplie de mesures annoncées, la situation n'a pas totalement changé. Sur un autre registre, la prime de scolarité, instaurée par le président de la République depuis 1999, est toujours en vigueur. Dans ce chapitre, 85.000 élèves sont concernés par cette aide sociale. Afin d'être efficace dans cette démarche, une cellule de suivi et de contrôle a été, dernièrement, mise sur les rails au niveau local. A elle seule, la commune d'Es Sénia, qui abrite 82 établissements, est bénéficiaire de 1200 primes de scolarité. Aussi, la bagatelle de 190 millions de centimes y a été dégagée pour les fournitures scolaires au profit des enfants issus des milieux défavorisés. Idem pour la commune d'El Karma qui bénéficié d'un budget de 500 millions de centimes, destiné exclusivement aux enfants des couches démunies. Au plan universitaire, 54.000 étudiants, dont 11.000 nouveaux inscrits, sont attendus à l'université d'Es Sénia. Une enveloppe de 100 millions de dinars est consacrée aux besoins pédagogiques. Un autre budget évalué à 80 millions dinars est consacré à l'encadrement de 1800 professeurs et enseignants, dont plus de 400 maîtres de conférences. Comme il est prévu le recrutement d'une centaine d'enseignants et de 70 professeurs hospitalo-universitaires.