Au moins 76 corps ont été découverts dans les décombres à Chajaya, une banlieue est de la ville de Ghaza, dans les camps de réfugiés de Deir al-Balah et Nousseirat (centre) ainsi qu'à Beit Hanoun (nord). Après 19 jours de raids et de bombardements israéliens intenses, un cessez-le-feu de 12 heures est entré en vigueur hier 08h locales (05h GMT), pour permettre de ravitailler la population de Ghaza en vivres et en eau, ainsi que les hôpitaux en médicaments, et d'autoriser les organisations internationales à fournir de l'aide humanitaire. Le mouvement de résistance palestinien Hamas a accepté le cessez-le-feu selon un responsable du mouvement, Sami Abou Zouhri. Un responsable américain accompagnant au Caire (Egypte) le secrétaire d'Etat John Kerry avait auparavant affirmé qu'Israël avait également donné son accord. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait appelé vendredi à une «pause humanitaire» immédiate à Ghaza jusqu'à la fin de la fête de l'Aïd El Fitr, qui marquera la fin du Ramadhan. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait réclamé de son côté l'ouverture d'un couloir humanitaire dans l'enclave palestinienne pour évacuer les blessés et acheminer des médicaments et soins nécessaires. Malgré plusieurs jours de tractations intenses, le secrétaire d'Etat américain John Kerry avait annoncé lors de sa dernière visite au Caire qu'aucun accord n'avait été obtenu entre le Mouvement de résistance Hamas et Israël, hormis un cessez-le-feu de 12 heures. Selon les services de secours à Ghaza, 985 Palestiniens, en grande majorité des civils, ont été tués et quelque 6000 autres blessés depuis le début de l'agression israélienne le 8 juillet. Plus tôt dans la journée, au moins 76 corps ont été découverts dans les décombres à Chajaya, une banlieue est de la ville de Ghaza, dans les camps de réfugiés de Deir al-Balah et Nousseirat (centre) ainsi qu'à Beit Hanoun (nord). Dans la nuit de vendredi à samedi, 20 personnes dont 11 enfants ont été tuées dans une frappe israélienne à Khan Younès (sud), d'après le porte-parole des services d'urgence, Achraf al-Qodra. La plupart des victimes appartenaient à la même famille, a-t-il précisé, et parmi les enfants se trouvaient une petite fille d'un an et un petit garçon de 3 ans. Le bilan pourrait augmenter dans la journée en dépit du cessez-le-feu, des corps étant encore extraits des décombres dans plusieurs zones sévèrement touchées par les bombardements israéliennes. L'Unicef a évoqué un bilan d' «au moins 192 enfants» tués à Ghaza en 19 jours d'agression et l'Agence pour l'aide aux réfugiés de Palestine (UNRWA) a fait état de plus de 160.000 Palestiniens réfugiés dans ses bâtiments.