Le constructeur automobile italien Fiat tenait, ce week-end à Turin, son ultime assemblée générale, appelée sauf surprise à valider sa transformation en Fiat Chrysler Automobiles (FCA). L'assemblée a été ouverte par le président de Fiat John Elkann au siège historique du vieux groupe automobile, le «Lingotto» à Turin. Les actionnaires de la vénérable Fabbrica Italiana Automobili Torino (Fiat) sont invités à voter en faveur de la fusion de Fiat en une société de droit néerlandais qui sera elle-même prochainement rebaptisée Fiat Chrysler Automobiles, avant une cotation à Wall Street en octobre (et à Milan en cotation secondaire). Le nouveau groupe, qui devrait se classer au septième rang mondial, sera de droit néerlandais et domicilié fiscalement au Royaume-Uni, imitant en cela sa compagnie parente CNH Industrial, dont la fusion a été achevée l'année dernière. Si la fusion est validée, FCA tiendra ses assemblées générales près d'Amsterdam, aux Pays-Bas. Anticipant des critiques en Italie, Fiat s'est, une nouvelle fois, défendue de vouloir abandonner le pays. «Les activités italiennes et l'engagement envers l'Italie demeurent inchangés», a indiqué le groupe dans un document publié cette semaine à l'intention des actionnaires. «Nombre des motifs du transfert aux Pays-Bas sont liés à l'environnement juridique néerlandais et cette décision ne traduit pas une intention de réduire les activités industrielles de Fiat en Italie», selon le document. Fiat détient officiellement 100% de Chrysler depuis le 21 janvier 2014, suite au rachat des 41,46% du capital qui lui manquaient, après un parcours de cinq années émaillé de féroces batailles juridiques avec Veba, le fonds de pension du syndicat américain UAW.