Le groupe automobile italien Fiat a annoncé avoir conclu un accord pour acquérir la totalité des parts de son allié américain Chrysler, dont il possédait près de 60%. Fiat versera 3,65 milliards de dollars au fonds de pension Veba, du syndicats UAW. De cette somme, 1,75 milliard de dollars seront versés au comptant. Le solde sera fourni sous forme de dividendes extraordinaires versés par Chrysler à ses actionnaires et dont Fiat donnera sa part au fond de pension Veba. Aucune augmentation de capital n'est prévue de la part de Fiat pour financer l'opération, précise le texte. "J'attends ce moment depuis le premier jour, depuis que nous avons été choisis en 2009 pour contribuer à la reconstruction de Chrysler", a indiqué John Elkann, président de Fiat, cité dans le communiqué. Pour Sergio Marchionne, administrateur délégué de Fiat et président de Chrysler, cet accord, permettra "de créer un constructeur d'automobiles global, avec un bagage d'expériences, de points de vue et de compétences unique au monde, un groupe solide et ouvert". Le groupe automobile italien, détenteur de 58,5% de Chrysler, était désireux depuis longtemps de fusionner entièrement avec son partenaire, mais rencontrait des difficultés avec le fonds de pension Veba qui détenait 41,46% des parts du groupe. La conclusion de l'opération est prévue d'ici le 20 janvier 2014. Partages de trésorerie Sergio Marchionne conforte ainsi sa réputation de négociateur chevronné, près de dix ans après avoir pris les rênes du groupe piémontais alors aux abois dans un secteur automobile qu'il découvrait. Mais il reste à voir si cette fusion suffira à compenser les pertes du constructeur italien en Europe. Le plan de Marchionne pour renforcer Fiat prévoit des partages de technologie, de trésorerie et de réseaux de concessionnaires avec Chrysler, le troisième constructeur automobile américain.
Assurance santé Le fonds de l'UAW a été créé en 2007 pour permettre aux trois principaux constructeurs automobiles américains - General Motors, Ford et Chrysler - de se décharger de leurs obligations en matière de paiement de l'assurance santé de leurs employés à la retraite, qui plombaient leurs comptes.