Dans la daïra de Bechloul et sa périphérie, les villageois ont battu le pavé pour exiger de l'eau. Les employés du complexe de détergents relevant du groupe Enad ont bloqué la route reliant El Hachimia au sud de Bouira à Sour El Ghozlane. Lassés d'attendre des promesses qui ne se concrétisent pas, les ouvriers du complexe sont sortis exprimer leur ras-le-bol. La principale revendication reste le paiement des deux mois de salaire non perçus encore. Pour la direction, la situation financière critique du complexe entrave considérablement les efforts pour son redressement et à sa mise à niveau. Les ouvriers, comme les responsables, sont devant l'obligation de faire des sacrifice «sinon, c'est le dépôt de bilan et la fermeture pure et simple», considère un cadre de cette entreprise publique. Après avoir exprimé leurs revendications et attiré l'opinion publique, les ouvriers ont rouvert la route aux usagers devant un important cordon de gendarmes venus parer à toute éventualité. Dans le calme et la bonne humeur, tout le monde est reparti. Les ouvriers de l'Enad promettent de passer à d'autres actions pour faire aboutir leurs demandes. Plus à l'est dans la daïra de Bechloul et sa périphérie, les villageois ont battu le pavé pour exiger de l'eau. Alimentés par citernes une fois par semaine, leurs villages subissent les aléas d'un été caniculaire quand le barrage de Tilesdit, sis sur le territoire de la commune alimente Sidi Aïssa. «C'est de l'aberration, nous donnerons prochainement de l'eau à des villes du sud du pays, lorsque nous, à moins d'un kilomètre du barrage, on souffre le martyre» nous confia un membre du comité du village Ath Bouali. On a pu constaté qu'il y avait aussi foule devant le siège de daïra du chef-lieu de wilaya. Une information faisait état de la publication d'une liste de bénéficiaires de logements sociaux. Les citoyens venus de divers quartiers de la ville de Bouira ont attendu vainement, jusqu'à la fermeture des bureaux, pour repartir bredouilles. La tension est extrême, ces derniers jours autour de ce dossier du logement. Les responsables ont d'abord parlé de l'éradication de la cité Aïnouche Hadjila, plus connue sous le nom de la cité Evolutive. Ces bâtiments réalisés du temps du colonialisme étaient destinés aux militaires. Le recensement établi par les services de la commune et de la daïra laisse croire qu'il y a une exagération. Certes, chaque foyer s'est multiplié avec le mariage des enfants, mais certains n'hésitent pas à inscrire des gendres, des filles qui parfois vivent loin de Bouira. La commission doit donc surseoir à la distribution. Effectuer une enquête précise et détaillée pour chaque cas. La même procédure doit concerner aussi le social.