Sayeeda Warsi, première femme musulmane secrétaire d'Etat au Royaume-Uni, a annoncé mardi sur Twitter qu'elle démissionnait, disant ne plus pouvoir "soutenir la politique du gouvernement sur Gaza". "C'est avec un profond regret que j'ai écrit ce matin au Premier ministre pour lui remettre ma démission. Je ne peux plus soutenir la politique du gouvernement sur Gaza", a écrit Sayeeda Warsi, actuelle secrétaire d'Etat au ministère des Affaires étrangères, sur son compte officiel Twitter. Depuis le début de l'intervention israélienne à Gaza, Londres a défendu le droit d'Israël à se défendre, tout en appelant à une réponse "proportionnée". Mme Warsi est une femme politique d'origine pakistanaise qui avait été nommée en septembre 2012 secrétaire d'Etat au ministère des Affaires étrangères et secrétaire d'Etat chargée des croyances et des communautés. Elle était responsable des questions ayant trait à l'Afghanistan, au Pakistan, au Bangladesh, à l'Asie centrale, aux Droits de l'homme, aux Nations unies, aux organisations internationales et à la Cour pénale internationale, précise le site internet du gouvernement. Elle était également chargée de toutes les questions concernant le ministère des Affaires étrangères à la chambre des Lords, la chambre haute du parlement britannique. Elle a été précédemment présidente du Parti conservateur et secrétaire d'Etat sans portefeuille. Elle est également une sénatrice conservatrice qui siège à la Chambre des Lords. Lundi, le Premier ministre britannique David Cameron a affirmé que les Nations unies ont eu "raison" de condamner la frappe qui a tué 10 Palestiniens dans une école de l'ONU à Gaza. Très prudent sur le sujet, David Cameron n'a pas voulu dire s'il s'agissait d'une violation du droit international et a été critiqué ces derniers jours par l'opposition travailliste, qui lui reproche de ne pas adopter une ligne plus dure vis-à-vis d'Israël. Mardi à 8H00, un cessez-le-feu de 72 heures accepté par Israël et le Hamas est entré en vigueur dans la bande de Gaza d'où l'armée israélienne s'est retirée après presque un mois de guerre dévastatrice. Au total, plus de 1.850 Palestiniens ont été tués, selon les secours locaux. Côté israélien, 64 soldats et trois civils ont trouvé la mort.