Le calvaire des estivants au niveau de certaines plages d'Alger. L'informel, la cherté, les ordures et l'absence de contrôle au niveau de certaines plages rendent les vacances désagréables et finissent parfois par les gâcher. On constate malheureusement, que certaines plages de la capitale, notamment celles de l'oust de la wilaya sont devenues des lieux de débauche, de désagrément et d'anarchie. La situation de ces plages montre une image désolante. Cette regrettable situation est confirmée par une commission de tourisme. La commission tourisme de l'Assemblée populaire de wilaya (APW) a organisé une visite d'inspection du littoral des communes de Zéralda, Staouéli et Aïn Bénian. Cette commission a signalé les dépassements illégaux dans ces plages, dont l'indifférence des autorités est totale. «Des milliers de parasols et accessoires (tables et chaises) étaient en effet installés le long du rivage de la plage familiale de Zéralda, à Azur Plage et Palm Beach, obligeant les estivants à les louer entre 800 et 1500 DA l'unité selon les endroits», a condamné cette commission. Dans le même sillage, le chef de la délégation et président de la commission tourisme de l'APW, Madjid Lamdani, a relevé qu'«en squattant les plages par leur matériel, ces jeunes font du chantage sur les estivants qui n'ont le choix que de louer du moment qu'ils ne disposent plus de places, s'ils veulent planter leur propre parasol», en ajoutant que cette occupation des lieux est illégale et inacceptable. «Quant aux toilettes publiques et aux douches, quand elles sont disponibles, les tarifs pratiqués par leurs exploitants d'une plage à une autre sont déroutants: de 30 DA par personne à la plage familiale de Zéralda à 300 DA à la plage Khelloufi 2 de la même commune», regrette la même source. Par ailleurs, les indus occupants des plages du littoral ouest de la wilaya d'Alger expliquent cette situation que l'APW d'Alger a dénoncé, par leur contribution à l'aménagement de la plage (entretien, création d'accès de fortune), à la sécurité et au bien-être des vacanciers, notamment en réservant des espaces aux familles loin des turpitudes des jeunes. De leur côté, les plagistes se défendent, arguant que ce sont les autorités locales qui leur refusent les autorisations d'exercer, un document que ni la commune ni la wilaya ne peuvent pourtant délivrer, puisque l'accès aux plages est gratuit, en application d'un arrêté toujours en vigueur de l'ancien wali d'Alger. «Dans la gestion des plages, il y a une absence totale des pouvoirs publics qui prétendent qu'il n'y a pas de concession, alors qu'elles existent de fait. Cette situation d'anarchie doit cesser»,a répondu M.Lamdani, appelant à «la nécessité de mettre en place une politique claire dans la gestion des plages algéroises». Entre autres, la même délégation de l'APW a également déploré l'absence d'aménagements extérieurs aux plages où des terrains vagues ont été abandonnés aux sachets en plastique et aux gravats en plus du manque d'équipements (restaurants, boutiques, kiosques). «L'absence des pouvoirs publics dans la gestion des plages de la côte ouest de la capitale s'est manifestée surtout au niveau de la plage Khelloufi 2 où un camp de toile devait être installé par un opérateur privé», souligne la même source. Dans le même contexte, un rapport récent sur le tourisme à Alger réalisé par la direction du tourisme de la wilaya a indiqué qu' «un camp de toile est en cours d'aménagement à Zéralda. Le projet n'est finalement qu'un terrain vague»,a dénoncé le chef de la délégation de l'APW sur le site de ce projet fantôme. Pour rappel, la wilaya d'Alger compte 72 plages autorisées à la baignade sur un total de 85 plages. Avec les plages du littoral ouest, la wilaya d'Alger compte également ses plus belles plages et criques autorisées à la baignade à Aïn Taya, Surcouf, Alger-Plage, ou Tamentfoust (ex-La Pérouse). Dans un autre volet, le calvaire du transport reste parmi les principaux problèmes des estivants, du fait que les stations de bus et de taxi offrent un service déplorable aux usagers.