Le cessez-le-feu obtenu avec la médiation égyptienne et américaine est entré en vigueur hier matin à 8h (5h GMT) et a priori pour 72 heures. Une trêve de 72 heures entre l'occupant israélien et le mouvement de résistance Hamas est entrée en vigueur hier à Ghaza d'où l'armée israélienne s'est retirée après près d'un mois d'agression dévastatrice, rapportent les médias. Le Hamas a accepté une proposition égyptienne d'une trêve de 72 heures avec l'occupant israélien à compter d'hier, avait déclaré dans la nuit de lundi à mardi un porte-parole du mouvement. D'autre part, une source diplomatique a fait savoir qu'Israël avait également accepté de renouveler une trêve humanitaire de 72 heures précédemment violée et enverrait une délégation aux négociations au Caire, selon le site Internet du journal public égyptien Al Ahram. Dans les dernières minutes avant l'entrée en vigueur de la trêve au 29è jour de l'agression militaire israélienne, l'aviation israélienne menait une série de raids contre plusieurs localités de Ghaza, ont indiqué une porte-parole de l'armée et la branche armée du Hamas. Cette nouvelle trêve, obtenue avec la médiation de l'Egypte et des Etats-Unis, coïncide cependant avec l'annonce par Israël de son retrait total du territoire ravagé. Près de Beit Hanoun, au nord de l'enclave, des dizaines de Palestiniens rentraient dans des zones qu'ils avaient reçu l'ordre de quitter par l'armée israélienne. Après les frappes aériennes déclenchées le 8 juillet, les forces terrestres israéliennes sont entrées le 17 juillet dans le territoire surpeuplé de Ghaza. Au total, plus de 1850 Palestiniens ont été tués dans une série de bombardements israéliens, selon les secours locaux. Cette hécatombe a suscité des appels de plus en plus pressants à un cessez-le-feu provisoire permettant de négocier une trêve plus durable. Israël et le Hamas ont fini par accepter lundi soir la proposition égyptienne de trêve. Les contacts de la médiation égyptienne avec les différentes parties ont permis d'obtenir une trêve de 72 heures à Ghaza à partir d'hier à 8h (heure locale) et «le reste des délégations se rendra au Caire pour de plus amples négociations», selon un responsable égyptien. Seule la délégation palestinienne, composée notamment de responsables du Hamas et de l'Autorité palestinienne, se trouvait au Caire, les Israéliens refusant de s'y rendre. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, saluant la trêve, a pressé les deux parties de la respecter et «d'entamer dès que possible des négociations au Caire pour parvenir à un cessez-le-feu durable et traiter les problèmes qui sont à l'origine» du conflit. Le Hamas réclame ainsi la levée du blocus israélien qui étouffe l'économie d'un territoire de 41 kilomètres de long sur 12 de large au maximum, sur lequel vivent 1,8 million de personnes.