La danse, un facteur de cohésion sociale et de rapprochement entre les peuples. En marge du Festival arabo-africain des danses folkloriques, la petite salle de la Maison de la culture Mouloud-Mammeri a abrité jeudi dernier une journée d'étude autour de la danse populaire comme vecteur de paix et de rapprochement des peuples en hommage à Nelson Mandela. Devant un nombreux public curieux de découvrir la diversité de la culture de ce grand continent berceau de l'humanité, des conférenciers maîtrisant le sujet sont venus de plusieurs pays africains comme la Côte d'Ivoire, le Tchad et le Sénégal. L'Algérie a par ailleurs, été représentée par la directrice de publication de la revue littéraire LivresQ, Madame Nadia Sebkhi. En fait, le sujet de la danse, après avoir été abordé par les conférenciers africains, a retrouvé toute son importance dans toutes les sociétés y compris la nôtre qui ne donne pas assez de place à cette forme d'expression. Après une communication sur le parcours de Madiba donné par Mme Nadia Sebkhi, deux spécialistes africains se sont donnés à fond pour expliquer la place de la danse dans les sociétés africaines anciennes et actuelles. Les séances ont été modérées par Yahia N'doye, cadre au ministère de la Culture au Sénégal. Devant un public très attentif et intéressé, M. Weyer Acho, entrepreneur culturel en Côte d'Ivoire a parlé et expliqué comment les fêtes de générations, traditions séculaires dans son pays, sont une force de cohésion sociale. En fait, pour l'orateur qui a accroché l'attention des présents dans la salle, tous les groupes sociaux, tribus, de Côte d'ivoire ont un rapport étroit avec les danses. Acho Weyer s'est attaché à expliquer le fokwé, une des multiples danses africaines. Celle-ci, poursuit-il, est exécutée par groupes et un instrument mythique en Afrique, le tambour. Dans le contexte du Fokwé, il s'agit du tambour parlant. Son exécution sert de relais communicatif entre les générations et entre les vivants et ceux de l'au-delà. Acho Weyer dira en conclusion que le fokwé comme Mandela sont des symboles d'opiniâtreté et de courage. Toujours au sujet tracé par les organisateurs du festival, la conférencière tchadienne, Mme Mariam Mayoumbila, entrepreneur culturel au Tchad a expliqué comment les danses populaires contribuent au rapprochement des peuples. Pour l'oratrice, les danses populaires vivifient le lien d'appartenance et de rapprochement entre les peuples. Elle citera en exemple, la danse appelée tokna massa, exécutée par les Tchadiens et les Camerounais.