La maison de la culture Mouloud-Mammeri, le Théâtre régional Kateb-Yacine, la Cinémathèque, l'annexe de la maison de la culture d'Azazga accueilleront les manifestations. Certaines seront programmées au niveau des cités balnéaires de Tigzirt et Azzefoun et au niveau de la maison de la culture de Boumerdès. Cette dernière, depuis au moins trois années, accueille aussi ce festival. Prévu du 6 au 10 août, le festival est placé sous la thématique « la culture de la paix ». Il se veut un hommage à Nelson Mandela et une pensée au peuple palestinien. Mandela disait à ce propos que « notre liberté est incomplète sans la liberté des Palestiniens » ou encore « tout discours sur la paix restera creux tant qu'Israël continuera à occuper un territoire arabe ». Lors d'un point de presse animé hier en fin de matinée, Ould Ali El Hadi, le directeur de la culture de Tizi Ouzou et commissaire du festival, tout en énumérant les objectifs de la manifestation, annoncera la participation de 17 troupes étrangères. Elles viennent de sept pays africains subsahariens (Sénégal, Côte d'Ivoire, Tchad, Mali, Niger, et pour la première fois le Bénin et le Burkina Faso), six pays arabes (Palestine, Liban, Jordanie, Egypte, Soudan et Tunisie). Cuba et la Roumanie, qui seront également représentés, étant déjà invités dans le cadre du Festival international de Sidi Bel-Abbès. La Turquie sera invité d'honneur de ce festival. Il y a lieu d'ajouter deux troupes de notre communauté vivant à l'étranger, plus précisément en France, avec le Ballet berbère de Waterloo et la troupe El Djazaïria venue d'Espagne. La capitale du Djurdjura accueillera en tout 400 artistes. Ce festival, comme le soulignera Ould Ali, « se veut une passerelle entre les peuples du continent africain et ceux du monde arabe épris de paix et de liberté ». En marge de ce festival parrainé par le ministère de la Culture et la wilaya et sponsorisé par Horizons, se tiendront deux manifestations fixes. Une exposition et un marché du festival au niveau de la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou sont prévus. La première se compose de documents photographiques représentant les danses populaires et faisant revivre les 8 éditions précédentes, des costumes et coiffures traditionnelles kabyles et des instruments de musique et des costumes traditionnels algériens. Au marché, il sera fait étalage des différentes richesses artisanales locales et reflétant celles des pays participants. Le 7 août prochain, une journée d'étude ayant pour thème « la danse populaire comme vecteur de paix et de rapprochement des peuples en hommage à Mandela » mais aussi des ateliers de chorégraphie et des concours de la meilleure photographie et œuvre artistique en arts plastiques seront organisés. Les organisateurs ont aussi inclu des soirées musicales avec des vedettes nationales comme Aït Menguellet, Lounis et Djaffar, Freeklane, Amel Zen, Djmawi Africa, Maalem Medjbar, Zakia Mohamed, Madjid Soula et Djamel Allem. Dimension continentale Interrogés sur l'impact de ce festival en Côte d'Ivoire et au Sénégal, Weyer Acho et Yahya Ndoye, respectivement entrepreneur culturel à Abidjan et cadre au ministère de la Culture du Sénégal, souligneront qu'il est désormais inscrit dans les agendas des autorités locales mais aussi des troupes de ces deux pays. « Dès le mois de mai, nous enregistrons des demandes de participation et en grand nombre de nos troupes folkloriques au Sénégal », dira Ndoye. Enfin, Ould Ali a tenu à préciser que si la ville de Tizi Ouzou disposait de plus de structures hôtelières à même d'offrir toutes les conditions en matière d'accueil, d'hébergement et de restauration, le festival aurait été en mesure d'accueillir plus de participants comme par le passé où il y avait une quarantaine de troupes. Elles étaient alors logées au niveau des établissements scolaires. Certains sont dépourvus de dortoirs et n'offrent pas les conditions minimales pour accueillir les troupes. La Kabylie va donc vibrer aux sons magiques et arborer les couleurs de l'Afrique.