Un nouveau souffle sera donné au service public en laissant la place à de nouvelles compétences. Le secteur public devrait connaître un grand chamboulement à la prochaine rentrée! Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika aurait décidé d'opérer les grandes manoeuvres que souhaite son Premier ministre dans les entreprises et administrations publiques. En effet, selon certaines indiscrétions Abdelmalek Sellal serait décidé à mener à son terme la révolution du service public entamée depuis quelques mois. La première décision qui est tombée est la réactualisation de l'instruction envoyée par le chef de l'Exécutif aux institutions relevant de la Fonction publique pour mettre à la retraite tous les fonctionnaires ayant atteint l'âge de 60 ans. Cette «piqûre de rappel» qui doit se faire à la rentrée, concernera tous les cadres supérieurs. Cet énième rappel transmis aux institutions de l'Etat mettra à la retraite tous ceux qui ont échappé jusqu'à présent, à l'application des précédentes instructions. Cette décision vise en premier, à libérer les postes d'encadrement au sein des administrations, des entreprises et des organismes publics. Elle concernera les hôpitaux, les administrations, les ministères, les entreprises publiques...Cette circulaire a comme principal objectif de s'attaquer au chômage endémique, dont souffrent les Algériens. Mais en réalité, il a aussi comme but la «libération» de l'administration publique de certains «dinosaures» qui la hantent. Ces «bureaucrates», dont certains sont dans leurs postes depuis plusieurs décennies. Un nouveau souffle sera donné au service public en laissant la place à de nouvelles compétences qui se chargeront de changer les esprits et mettre fin à la politique de la «paperasse». Mais la réactualisation de cette circulaire n'est que l'avant-goût des changements qui attendent le secteur public pour les prochains mois. On annonce des mouvements à la tête des grandes entreprises publiques mais aussi dans le corps des walis, diplomates, magistrats...C'est ainsi qu'on apprend qu'un léger mouvement dans le corps des daïras et wilayas devrait être effectué le mois prochain. Toutefois, ce petit «lifting» ne devrait être que le premier pas avant un changement radical à la tête des administrations qui interviendra avec le nouveau découpage administratif. Dans le même sillage, le président Bouteflika compte également effectuer des changements au niveau diplomatique pour consolider le mouvement partiel effectué dans ce corps en fin d'année dernière. La justice ne serait pas en reste de ces changements. Après un mouvement partiel effectué en toute discrétion durant le premier semestre de l'année, il serait prévu un de plus grande envergure. On parle de changements à la tête des principales cours de justice du pays. Plusieurs jeunes devraient être promus, alors que d'«anciens» devraient être mis à la retraite. Beaucoup d'établissements de santé publique (CHU, hôpitaux, EHS,...) devraient avoir de nouveaux managers à leur tête. Cependant, c'est au niveau des entreprises publiques que les changements les plus radicaux vont être effectués. Car, il faut l'avouer que mis à part une exception ou deux, les P-DG d'entreprises publiques ont montré leurs limites. La plupart de nos entreprises publiques n'ont comme «caractère» que d'être budgétivores...Un changement fondamental s'impose donc à leur tête. Dans ce sens, les P-DG des entreprises publiques sont sur la sellette. Suspense, angoisse, stress et panique! C'est l'ambiance qui prévaut depuis des mois au niveau de l'administration publique, vu que ces chamboulements sont annoncés depuis la réélection du Président. Ce sera donc le début d'une nouvelle ère que veut lancer le président de la République pendant ce quatrième mandat...