L'Algérie devra aussi, au terme de cette activité, encaisser une recette estimée à deux millions de dollars par mois. L e ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, M.Amar Tou, a annoncé, hier, lors d'une journée d'étude consacrée à la téléphonie sur Internet, la relance du service «voix sur IP». Cette nouvelle technologie consiste en l'utilisation des réseaux Internet dans la communication vocale. Cette expérience, précise le ministre, sera soutenue par un décret exécutif devant être publié dans les jours à venir. «Il s'agit donc de mettre en place des mécanismes de bonne gestion et de contrôle afin de mettre le projet sur les rails», explique M.Tou. L'objectif ambitionné par le lancement de ce projet est «d'assurer des tarifications moins cher pour le consommateur, notamment concernant le réseau international». En d'autres termes, grâce à la voix sur IP les prix des appels internationaux seront 5 fois moins cher. Le redémarrage de ce service qui, faut-il le souligner, a été déjà suspendu au stade d'essai pour des raisons de «timing», nécessite la mise en place d'une réglementation adéquate afin d'éviter le non-respect des lois d'utilisation. Dans son exposé, Ouarets Brahim, membre du conseil de l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (Arpt), a fait le point sur le futur cahier des charges pour l'activité «voix sur IP». Ainsi, d'après lui, l'exploitation du Voip «est soumise au régime de la licence selon le décret exécutif n° 01-123 du 9 mai 2001». Cette loi stipule une exploitation applicable à chaque type de réseau de télécommunications. Depuis janvier 2003, ajoute M.Ouarets, son instance autorisait, à titre expérimental, la commercialisation de la téléphonie par Internet aux fournisseurs d'accès Internet. Les essais ont été par la suite suspendus après l'arrivée à terme des délais accordés pour les expériences. Contrairement aux précédentes lois fixant les conditions d'exploitation du Voip, le nouveau décret exécutif - non publié encore - stipule qu'une simple autorisation suffirait pour vendre la téléphonie par Internet. Néanmoins, le coopérateur doit être muni de capacités financières et techniques permettant de garantir un service de qualité. La mise en opération de la téléphonie sur Internet permettra, selon les différents intervenants, de développer l'infrastructure technologique et le réseau de la recherche, de faciliter la communication, de rationaliser l'utilisation des ressources et de réduire les coûts de communication. Cependant, des experts, qui ont pris part au rendez-vous, relèvent certaines contraintes liées spécialement à la médiocrité du service Internet et à la congestion du réseau. En substance, les spécialistes s'attendaient à une avancée remarquable du secteur de la téléphonie, notamment après la relance du ser-vice voix sur IP. Le grand public bénéficiera de son côté de la réduction des prix des communications. L'Algérie devra aussi, au terme de cette activité, encaisser une recette estimée à deux millions de dollars par mois.