D'ici l'année 2010, l'on pourra comptabiliser deux internautes par ménage, selon le ministre. Visiblement, le ministre de la Poste, des Technologies de l'Information et de la Communication, M.Amar Tou, nourrit l'ambition de révolutionner le vécu de la société algérienne en lui permettant l'accès aux moyens de l'information et de la communication. Ainsi, selon le ministre, 80% des Algériens auront accès à la téléphonie, mobile et fixe, d'ici à l'horizon 2010. S'agissant de l'accès à l'Internet, M. Tou laissera entendre que d'ici à la fin de la première décennie de ce 3e millénaire, l'on pourra comptabiliser deux internautes dans chaque ménage algérien. Toutefois, l'accès du citoyen à l'Internet nécessite au préalable l'acquisition d'un micro-ordinateur. Sur ce point précis, M.Tou suggère, entre autres, le recours au crédit bancaire pour l'achat des micro-ordinateurs. C'est là une formule, explique-t-il, qui nécessite la mise en place d'un mécanisme de suivi fiable, de crainte, a-t-il averti, de voir les crédits alloués pour l'achat d'un PC dévoyés de leur vocation initiale. Lequel mécanisme évoqué par M.Tou est actuellement en phase d'étude au niveau de la tutelle de la Poste, des Technologies de l'information et de la communication qui oeuvre à sa création suivant les expériences réussies dans d'autres pays. M.Amar Tou a tenu également à rappeler qu'au jour d'aujourd'hui, le pourcentage des Algériens ayant accédé à la téléphonie est de 30% sur la totalité de la population, alors que le nombre des internautes en Algérie s'élève, selon lui, à quelque 1500 individus. Toujours est-il que, selon M.Amar Tou, «la connectivité au téléphone est fondamentale car, dans de nombreux cas, elle conditionne la connectivité à Internet», a-t-il noté, hier, à l'issue des travaux de l'atelier sur la e-gouvernance et l'industrie des technologies de l'information et de la communication (TIC) et des contenus. Lesquels travaux, ont débuté lundi dernier à Alger, sous la présidence de M.Tou et en présence d'experts de haut niveau et d'ambassadeurs des pays du G15 ; les recommandations prises lors de cet atelier, au nombre de quatre, sont celles-là mêmes que les pays membres du G15 auront à défendre lors du Sommet mondial sur la société de l'information, prévu à Tunis, en novembre prochain. Les mêmes recommandations sus-citées ont trait, entre autres, à la gestion et la sécurisation de l'Internet, au financement du Fonds de solidarité numérique (FSN) inauguré en mars dernier à Genève, ainsi que la création d'un site web pour les pays membres du G15.