Tizi Ouzou était bien triste vendredi soir, après la défaite de la JSK, en finale de la Coupe d'Algérie. En effet, la Kabylie qui se préparait, depuis longtemps à fêter le doublé, a été frustrée par la maladresse de ses joueurs. A la fin du match, les rues étaient désertes et les quelques rares passants commentaient amèrement cet échec des camarades de Zafour, à «l'ennemi naturel» des Kabyles. C'est dire que hormis Hamlaoui et Belkaïd, les autres joueurs n'ont pas échappé à l'ire des supporters. Méconnaissable, sans âme et étrangement cafouilleuse, la JSK était loin de son image d'équipe fringante qui a dûment arraché le titre de champion. C'est dire que la désillusion et la tristesse ont été grandes dans la région, d'autant que cette finale, coïncidait avec le sixième anniversaire de l'assassinat du rebelle. A cet effet, les cortèges des supporters qui sont rentrés d'Alger en fin de soirée, l'ont fait dans un silence sidéral qui dénote la chape de plomb qui s'est abattue sur la Kabylie en ce doublement triste 25 juin. Ainsi, à présent que la saison 2003- 2004 est clôturée et que la JSK a montré ses limites, la direction du club devrait désormais se tourner vers l'avenir et surtout définir les priorités du club. En effet, la JSK devrait prioritairement se doter d'un patron sur le terrain, style Dziri, capable d'enflammer le jeu et d'aiguiller ses camarades sur le carré vert. Un profit qui fait justement défaut aux champions d'Algérie, même si l'on pense que Belkaïd pourrait être investi de ce rôle. A ce titre, l'arrivée de Badji pourrait constituer désormais le palliatif de cette tare du Onze kabyle. Irrégulier et souvent en manque de fraîcheur physique, Saïb a certes, été d'un grand apport à ses camarades mais il était loin de répondre aux espérances placées en lui, comme l'ont fait déjà Menad et Medane avant lui. Ainsi, Saïb qui raccroche avec tous les honneurs dus à son rang, sort néanmoins sur une note d'amertume, lui qui était incapable de guider son équipe à un sacre qui lui tendait les mains.