Ce jeudi, plusieurs localités de la wilaya de Tizi Ouzou ont connu des mouvements de colère des populations qui réclamaient de l'eau potable. Malgré la disponibilité de ce liquide à travers plusieurs barrages et sources phréatiques, il n'en demeure pas moins que la distribution connaît encore des retards et des problèmes d'ordre divers à travers les communes. Ce week-end même, les villages les plus proches de la ville de Tizi-Ouzou ont exprimé leur colère à cause de la rareté de l'eau dans leurs robinets. Ce jeudi donc, c'était à Azib Ahmed, localité d'Ihesnaouen, 5 kilomètres au sud-ouest de la ville des Genêts que les villageois ont fermé un grand réservoir de stockage d'eau potable. Ce château d'eau tout proche de leur village alimente la Nouvelle-Ville de Tizi Ouzou. En fait, ces villageois qui ont recouru à cette action visaient à alerter les responsables locaux sur l'absence d'équité dans la distribution de ce liquide vital, surtout en ces périodes de canicule et de sécheresse. Ce grand village d'Ihesnaouen manque cruellement d'eau, malgré sa proximité avec la ville. Les habitants ont toute la latitude pour constater la différence. C'est pourquoi, insistaient-ils, la fermeture du château d'eau alimentant la Nouvelle-Ville, ne vise pas à priver les habitants qui en sont alimentés, mais à alerter les responsables locaux sur leur misère quotidienne. L'ire des populations ne s'est pas limitée à Ihesnaouen, mais elle a été signalée également à Abizar dans la commune d'Aghribs à 40 kilomètres au nord-est du chef-lieu de la wilaya. Au niveau de cette circonscription, ce sont les habitants du village Aït Mesbah Abizar qui se sont manifestés. Sur les lieux, les habitants exprimaient leur colère du laisser-aller dont ils sont victimes. La vétusté du réseau d'alimentation en eau potable de leur village situé sur les hauteurs empêche toute arrivée de quantité d'eau suffisante. Enfin, il est à noter que les actions de colère causées par le manque d'eau potable sont quasi quotidiennes à travers les localités de la wilaya de Tizi Ouzou. Aucune commune n'est épargnée par ces mouvements. La distribution de ce liquide est dramatiquement en deçà des espérances des populations qui ne trouvent même pas d'interlocuteurs parmi les élus, qui semblent dépassés par ce problème. Sans volonté de communiquer avec les citoyens, les élus se retrouvent souvent devant le portail de la mairie fermé. Sur les lieux, la majeure partie des citoyens interrogés faisait savoir qu'elle ne recourait à ces actions que pour se faire entendre. Après avoir été reçus, les gens retournent chez-eux attendant une promesse.