Dès la 1ère journée du Championnat professionnel de la Ligue 1 Mobilis, des erreurs d'arbitrage qui ont influé sur les scores sont déjà signalées alors qu'il y a une nouvelle commission relative à ce corps. Dès l'entame de la compétition, on montre les arbitres du doigt alors qu'il n'y a pas du tout d'enjeu de «survie» ou de titre en jeu. Ce qui montre d'ores et déjà le gros travail qui attend, aussi bien les arbitres, que les inspecteurs chargés de les suivre et bien évidemment ceux concernés par la charge de désigner les arbitres. A Oran, par exemple, lors du match MCO-JSK en présence du coach des Verts, Christian Gourcuff, le match a été arrêté pendant cinq minutes après que l'arbitre assistant ait refusé le but de Zabiaâ. Les dirigeants du MCO ont fustigé le juge assistant, car estiment-ils, le but inscrit ne souffre d'aucune irrégularité. Le coach du MCO, Chérif El Ouazzani, s'est montré déçu par rapport à ce refus du but par l'arbitre assistant:«Je ne vois pas pourquoi l'arbitre assistant a refusé notre but, je considère que c'est injuste car on pouvait espérer revenir dans le match.» Les contestations des clubs en permanence Lors du match MC El Eulma - MC Alger, l'expulsion de Azzi a été très critiquée par les Mouloudéens. L'ex-défenseur central de l'USMH s'est fait expulser à la 28', après avoir écopé d'un second carton, puisqu'il a été déjà sanctionné par le directeur de jeu, trois minutes avant cette expulsion. Le coach du MCA, Charef s'est manifesté en pénétrant sur le terrain pour contester la décision de l'arbitre. Charef a reproché à l'arbitre Benbraham d'avoir brandi le carton jaune sous l'influence des joueurs de l'équipe adverse. Le sommet entre l'USM Alger et l'ES Sétif, les visiteurs ont fustigé l'arbitre Saïdi qui, selon eux, avait «offert» le penalty aux Rouge et Noir en début de seconde mi-temps ce qui leur a permis d'égaliser. Ces exemples montrent donc combien le rôle de l'arbitrage est important pour assurer le bon déroulement des matchs et donc de la compétition censée être vraiment «professionnelle». Faut-il d'abord préciser d'une part, que le nouveau président de la Commission d'arbitrage, M.Khellil Hamamoum, n'est pas du tout responsable de la situation actuelle puisqu'il vient juste de prendre en main ladite commission. Ensuite, il faut rappeler le manque dans la gestion de ce volet par l'instance fédérale bien qu'elle fasse quelques efforts. Lors de la dernière réunion du Bureau fédéral de la FAF, il a été décidé, entre autres, à partir de la saison prochaine, que les championnats de jeunes U17, U18 et U20 seront placés sous la coupe des Ligues régionales. Celles-ci ont été chargées de prendre toutes les dispositions afin que l'ensemble des rencontres des catégories concernées soient dirigées par des trios d'arbitres issus de ces structures. Les Ligues régionales vont être confrontées au problème du manque d'effectifs en arbitres. Cette décision traduit l'échec de la politique suivie en la matière depuis des années. Les jeunes catégories ont beaucoup souffert de l'incohérence des systèmes de compétition mis en place et revus tous les deux, trois ans. Cette orientation a montré ses limites sur le triple plan technique, organisationnel et financier. La nouvelle version corrigée du système de compétition qui entrera en vigueur dès cet automne offrira bien des avantages. Cette nouvelle orientation nécessitera bien sûr la mise à la disposition des Ligues régionales d'énormes moyens financiers pour rétribuer les arbitres qui officieront les matchs de ces petites catégories. La nouvelle commission d'arbitrage a du boulot Au cours de cette réunion, le Bureau fédéral a entendu le rapport présenté par le nouveau patron de l'arbitrage, Khellil Hamoum, qui a rendu compte du déroulement du dernier stage organisé au profit des arbitres d'élite et de la préparation matérielle de la nouvelle saison. Au cours du débat qui a suivi l'intervention du président de la Commission fédérale des arbitres (CFA), un membre du Bureau fédéral a demandé la parole et au moment où il commençant à commenter les premières actions et décisions du Dr Khellil Hamoum, le président de la Fédération est intervenu pour lui demander d'arrêter de parler de ce que fait Khellil Hamoum «qui vient juste de prendre ses fonctions et qu'il faut juger sur ses actes et pas ses intentions», indique une gorge profonde présente dans la salle. Stoppé dans son élan, le membre du Bureau fédéral n'a pas tardé à plier bagage et quitter la réunion. Il est donc important d'alerter dès ce début de saison qui s'annonce chaude sur le domaine de l'arbitrage qui doit être bien assaini et surtout mieux géré afin d'assurer au moins l'équité et donc le bon déroulement des rencontres et élever ainsi-aussi bien le corps arbitral que la compétition.