Le Burkina Faso qui n'a enregistré aucun cas de fièvre Ebola, a décidé de reporter, en raison d'un «défi sanitaire», une réunion début septembre de l'Union africaine consacrée à «l'emploi et à la pauvreté», a annoncé hier à Ouagadougou, son ministre des Affaires étrangères, Djibril Bassolé. «Il a été décidé de reporter à une date ultérieure le sommet extraordinaire de l'Union africaine devant se réunir du 2 au 7 septembre au Burkina Faso sur l'emploi, l'éradication de la pauvreté et le développement inclusif», a déclaré M.Bassolé, lors d'une conférence de presse. L'épidémie du virus Ebola qui sévit en Afrique de l'Ouest constitue «un défi sanitaire majeur (...) et rend difficile la tenue du sommet dans les bonnes conditions», a-t-il expliqué. Exprimant les «regrets du Burkina pour ce report», le chef de la diplomatie a réaffirmé «la disponibilité du gouvernement à abriter le sommet à la nouvelle date qui sera convenue avec la commission de l'Union africaine». Ce sommet de Ouagadougou devait permettre aux leaders africains de «réaffirmer leur volonté de faire de l'emploi une priorité dans les politiques nationales de développement, d'explorer de nouvelles stratégies pour la promotion d'emplois au profit des jeunes et des femmes», a précisé M. Bassolé. Aucun cas d'Ebola n'a été signalé au Burkina Faso qui a toutefois suspendu la chasse aux chauves-souris, réservoir naturel considéré comme vecteur du virus. En cinq mois, cette fièvre hémorragique très contagieuse a fait 1 145 morts, selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS): 413 au Liberia, 380 en Guinée, 348 en Sierra Leone et quatre au Nigeria.