Le secteur de la formation professionnelle en Algérie vient d'être soutenu par le lancement, hier, d'un projet d'appui algéro-canadien. Il s'agit plus précisément d'un «appui à l'expérimentation de l'approche par compétences». Ainsi, le secrétaire général du ministère, M.Abderrezak Hani et l'ambassadeur canadien en Algérie, M.Richard Belliveau ont procédé à la signature d'une convention de partenariat qui prévoit, selon les déclarations faites, la modernisation du secteur de l'enseignement professionnel en Algérie. L'objectif ambitionné par cet accord de coopération qui, faut-il le souligner, n'est pas le premier du genre, est «d'appuyer les intervenants du système de la formation professionnelle dans l'expérimentation d'une ingénierie de formation basée sur l'approche par capacités». En outre, le département de El Hadi Khaldi se fixe aussi comme objectif la «sensibilisation des dirigeants à l'appropriation de l'ingénierie de gestion liée à cette approche». Pour la phase expérimentale du projet, qui est, estime-t-on, d'une durée de deux ans, deux institutions nationales de soutien, à savoir l'Institut national de la formation professionnelle (Infp) d'El-Biar (Alger) et le Centre d'étude et de recherche par profession et qualification (Cerpq) sont désignés pour le pilotage de cette étape initiale. Quant aux volets sur lesquels s'articule le projet, celui-ci reposera, selon les explications de M.Hani, sur quatre axes principaux. Il s'agit de l'information, la sensibilisation et l'appropriation de l'ingénierie de formation liée à l'approche par compétences (ACP), la nomenclature des emplois et des métiers, l'expérimentation de l'ingénierie de formation, la maintenance automobile et la gestion des ressources en eau, l'information et la sensibilisation sur l'ingénierie liée à l'ACP. Ce projet d'appui à la formation professionnelle, affirme M.Hani, s'inscrit dans le «sillage d'une vision rénovée du système d'éducation et de formation, il constitue un pilier indéniable pour la stratégie de modernisation de notre secteur». Quant à l'enveloppe budgétaire concoctée pour la mise en oeuvre de ce projet, celle-ci est de l'ordre de 2,6 millions de dollars canadiens. Un coût qui sera financé par l'Agence canadienne de développement international (Acdi), a-t-on précisé du côté algérien. Cette convention intervient suite à la signature, antérieurement, d'un protocole d'accord entre les deux pays. Pour sa part, M.Belliveau a mis en évidence l'engagement de son pays à accompagner les réformes entreprises en Algérie. Il est à souligner enfin que le Canada, par le biais de son ambassadeur en Algérie, espère, au terme d'autres protocoles d'accord qui seront signés dans les mois à venir, renforcer le processus de coopération avec l'Algérie, notamment dans les domaines stratégiques.