L'objectif, à travers la relance du dialogue au sein de l'UMA, est de trouver des interlocuteurs crédibles en matière de lutte antiterroriste La réactivation de l'UMA, comme regroupement régional stratégique est parmi les priorités de l'administration américaine et de certains pays européens dont la France, l'Espagne et l'Italie. Lors de sa dernière visite en Algérie le sous secrétaire d'Etat adjoint américain aux Affaires du Moyen-Orient et du Maghreb, M.Philo Dibble a insisté sur la nécessité d'un renforcement des relations bilatérales entre l'Algérie et le Maroc. Les Etats-Unis qui soutiennent la tenue d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental, ont hâte d'en finir avec un dossier qui doit être résolu dans le cadre de l'Organisation des Nations unies. L'objectif des Américains, à travers la relance du dialogue au sein de l'UMA, bloquée en raison des manoeuvres sournoises du royaume chérifien qui veut intégrer la question du Sahara occidental à l'ordre du jour des sommets de l'UMA, est en premier lieu de trouver, dans la région du Maghreb, des interlocuteurs crédibles en matière de lutte antiterroriste. Ainsi la réactivation de l'UMA signifierait une vision concertée des pays membres en matière sécuritaire. Les Etats-Unis qui viennent de rétablir leurs relations diplomatiques avec la Libye, après l'acceptation des autorités de Tripoli d'arrêter leur programme d'armement nucléaire et la reconnaissance et l'indemnisation des victimes du crash de Lockerbie, visent, à travers ce rapprochement, à mettre en oeuvre d'une façon concrète leur projet de Grand Moyen-Orient qui consacre le respect des droits de l'homme et la mise en place de régimes démocratiques en Afrique du Nord. Une région dont seule l'Algérie a réalisé un pas de géant dans l'édification d'un Etat démocratique. Par ailleurs, mus par les mêmes objectifs géostratégiques, Londres et Washington engagent une véritable course contre la montre pour remettre de l'ordre au sein de l'UMA. En effet, en marge de la rencontre euroméditerranéenne qui se tient à Londres, une rencontre a regroupé, hier les ministres des Affaires étrangères de l'UMA, autour du chef de la diplomatie britannique, Jack Straw. Cette réunion, à laquelle a pris part M.Abdelaziz Belkhadem, a porté sur les moyens susceptibles de redynamiser les relations entre la Grande- Bretagne et l'UMA ainsi que la situation actuelle et les perspectives de ces relations, sachant que la Grande-Bretagne accèdera, l'an prochain, à la présidence tournante de l'UE. Les pays de l'UMA accordent un intérêt particulier à leurs relations avec l'UE, notamment celles ayant trait aux accords d'association et oeuvrent à leur promotion dans le cadre des relations bilatérales et euro-méditerrannéennes, d'autant que l'UMA est considérée comme étant le plus grand ensemble dans la rive sud de la méditerranée. C'est justement cette raison qui a amené les Britanniques et les Américains à tenter un rapprochement entre les pays membres de l'UMA. D'autant plus que les deux nations qui sont des membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU et qui adoptent la même vision que celle de l'Algérie par rapport au dossier du Sahara occidental, feront tout leur possible pour qu'enfin soit imposé un référendum d'autodétermination pour le peuple sahraoui.