Les deux premiers de la dernière édition vont devoir hausser leur niveau lors de leurs retrouvailles Avec le premier choc de la saison entre Manchester City et Liverpool, lundi prochain dès la 2e journée de Premier League, il n'aura pas fallu attendre longtemps pour assister à la revanche savoureuse entre le champion en titre et son dauphin. Choc majeur. Hésitants en entame lors de victoires étriquées, les deux premiers de la dernière édition vont singulièrement devoir hausser leur niveau lors de leurs retrouvailles. Pendant que les hôtes mancuniens sont péniblement venus à bout de Newcastle chez lui (2-0) une semaine après avoir été giflés par des Gunners plus au point (3-0), les Reds ont eux souffert à Anfield contre Southampton (2-1). Mais Agüero, remplaçant-buteur d'un côté, et Sturridge de l'autre semblent eux déjà plus en jambes que le reste de leurs coéquipiers. Et si le recrutement massif lié au départ de Suarez, contre un chèque de près de 95 ME, peut expliquer cette entame poussive des hommes de Brendan Rodgers, qui espèrent maintenant Balotelli, ce scénario est plus surprenant chez des Citizens étonnement discrets jusque-là cet été. Chelsea frémit. Dernier occupant du podium au printemps, Chelsea a, lui montré un tout autre visage que les deux autres contre Burnley (3-1) et la transfiguration de celui-ci tient à un mot: Fabregas. Révélé à Arsenal avant de migrer à Barcelone, l'Espagnol n'a connu aucun temps mort en revenant à Londres et a rappelé à quel point l'absence d'un meneur l'an dernier avait compliqué la saison des Blues. Avec l'ouverture du compteur de Diego Costa, le «serial buteur» choisi pour accomplir ce que ni Torres ni Eto'o n'ont su faire, et la venue à Stamford Bridge du modeste Leicester, son 2e promu de la semaine, Chelsea peut facilement optimiser le début de championnat. A moins que la «guerre des goals», qui n'existe toutefois pas encore entre Courtois et Cech, ne vienne troubler ce tableau idyllique. Pour l'instant, le jeune Belge semble avoir pris le pas sur le vieux Tchèque, symbole des dorures passées des Blues de Mourinho. Fin de rodage pour Arsenal et Tottenham? Comme City et Liverpool, Arsenal et Tottenham ont gagné mais sans totalement convaincre. Contre l'outsider Everton et dans le derby londonien contre le 3e promu Queens Park Rangers, les Gunners et les Spurs bénéficient respectivement d'un peu plus de répit que les deux ogres opposés l'un à l'autre, mais ce n'est pas une raison pour traîner en route. Après un nul délicat mardi contre Besiktas en barrage aller de la C1 (0-0), le retour des champions du monde allemands d'Arsenal peut contre-balancer l'absence du capitaine Arteta, touché en Turquie. D'autant que Ross Barkley, l'épice des Toffees, est lui aussi absent. Désormais barrés par Mauricio Pochettino, les Spurs, pour leur 2e derby d'affilée après West Ham, ont eux tout à craindre samedi d'un enchaînement serré après avoir affronté jeudi Limassol à Chypre. S'il manque encore à l'Argentin quelques mondialistes, il a en revanche retrouvé son trio belge et son milieu brésilien Paulinho. Le rouge guette déjà United. Battu à domicile en ouverture pour la première fois en Premier League, Manchester United, qui espérait secrètement voir s'éloigner le spectre de la saison dernière, est déjà dans le rouge avant le déplacement périlleux à Sunderland, à l'aise l'an dernier contre les Red Devils. Ou au moins à l'orange, en ce qui concerne le nouvel entraîneur néerlandais Louis Van Gaal. Le retour espéré de son fétiche van Persie devant et la première du rugueux défenseur argentin Rojo peuvent-ils secouer le groupe? L'ex-légende Paul Scholes a lui déjà indiqué qu'il était «réellement effrayé» quand il regardait son équipe de coeur, désormais constituée de joueurs anonymes dans les deux lignes défensives.