Le budget du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) était financé à hauteur de 80% par la Fédération de France du Front de libération nationale, a affirmé, lundi à Tizi-Ouzou, le moudjahid Mohamed Arrad, membre de l'Association nationale des moudjahidine de cette structure, baptisée Wilaya VII historique. «Le budget du Gpra était alimenté, de 1958 à 1962, à concurrence de 80% par la Fédération de France du FLN, grâce aux cotisations émanant des travailleurs et commerçants, émigrés de l'époque en France. La Fédération finançait aussi directement les Wilayas historiques», a indiqué le moudjahid Arrad lors d'une rencontre de moudjahidine, organisée à la Maison de la culture, en commémoration du 56ème anniversaire de l'ouverture en France, par les dirigeants de la Révolution, du second front de la lutte armée de Libération nationale. Evoquant la date phare du 25 août 1958 dans le cheminement de la Révolution de Novembre, lors d'une conférence intitulée «Apport de la Fédération du FLN de France à la Révolution algérienne», l'intervenant a rappelé que «c'est Abane Ramdane qui avait confié au militant Omar Boudaoud, lors du Congrès de la Soummam du 20 Août 1956, la mission de porter le combat libérateur sur le sol ennemi, afin de desserrer l'étau sur les maquis intérieurs et de donner une plus grande audience à la Révolution». Durant cette conférence, présentée en présence du moudjahid Ould Hammou Brahim, président de l'Association nationale des moudjahidine de la Fédération du FLN en France, M. Arrad a souligné que «la Fédération du FLN outre-mer, dont la mise sur pied coïncidait avec le retour du général de Gaulle au pouvoir et du débat de la question algérienne à l'ONU, a été d'un apport indéniable dans le pourvoi de l'Algérie en armes pour la reconquête de son indépendance, dans le financement de la Révolution et dans la mobilisation de l'émigration nationale, en faisant face à la police française et ses supplétifs contre- révolutionnaires». Il a évoqué également des «actions commando» menées sur le sol français contre des objectifs stratégiques et économiques, en application des directives des dirigeants de la Révolution. D'autres moudjahidine ont insisté, dans leurs interventions, sur le «devoir d'une transcription correcte de l'histoire de la Révolution pour sa transmission, sans falsification, aux générations futures. L'histoire de la Révolution algérienne est insuffisamment enseignée dans nos écoles, alors qu'elle est étudiée de par le monde entier comme un modèle de référence», a estimé, à cet égard, Aït Ahmed Si Ouali, officier de l'Armée de libération nationale (ALN). En commémoration de cet événement historique, les moudjahidine se sont recueillis à la mémoire des martyrs à la place du 17 Octobre 1961 du centre ville de Tizi Ouzou où a été déposée une gerbe de fleurs.