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La Tunisie répond à l'appel de Béji Caïd Essebsi
ELLE VEUT S'EXTIRPER DU BROUILLARD INTEGRISTE
Publié dans L'Expression le 26 - 08 - 2014

Un grand parti qui sera présent dans les 33 circonscriptions électorales
«La Tunisie ne pourra pas être gouvernée par un seul parti aux deux prochaines législatures et ce quel que soit le score. Elle gravitera autour d'un large consensus.»
Sousse, plus exactement Port El Kantaoui, les vacances battent leur plein en cette saison estivale qui s'annonce prometteuse pour les Tunisiens qui ont eu à subir une dure traversée du désert, immédiatement après la révolution du Jasmin du 14 janvier 2011. Finalement, en cet été 2014 les hôtels et autres Resorts ont fait le plein de touristes européens, et bien entendu algériens.
Cette quiétude et sérénité estivales qui profitent aux hôteliers et aux vacanciers cachent pourtant mal une certaine effervescence sociale, bien tunisienne celle-là. En effet, loin des temples du tourisme balnéaire, la Tunisie bouge. A Chott Meriem, petit village relevant du gouvernorat de Sousse et à quelques mètres seulement de l'hôtel Soviva, un rassemblement de femmes tunisiennes se déroule à la faveur d'un après-midi chaud et ensoleillé. Ce dernier a lieu sous la bannière du mouvement Nidaa Tounès qui a le vent en poupe. Le leader de ce parti n'est autre que Béji Caïd Essebsi. Ce rassemblement est organisé par deux femmes battantes, à savoir Mme Ladhari Hafsia et Mme Boudour Jegham toutes deux de la commission femmes du bureau local du parti.
L'enthousiasme de ces dames reflète l'état de conscience de toute une population qui adhère à l'Appel de la Tunisie, c'est-à-dire Nidaa Tounès dont les principes directeurs sont quasiment puisés du socle des idées du défunt président Bourguiba. La voie indiquée par Caïd Essebsi semble être la seule à même d'extirper le pays du brouillard intégriste dans lequel il a été soudainement happé.
Pétillante de dynamisme, Hafsia Ladhari explique que ce mouvement est le seul capable de faire l'équilibre sur la balance des forces politiques en Tunisie, notamment avec Ennahda. «Même les indépendants croient en ce parti. En adhérant massivement à Nidaa Tounès, les Tunisiens ne veulent pas moins renforcer les acquis de la République et l'état civil et le mode de vie tunisiens» explique-t-elle en ajoutant: «Nous restons confiants, en dépit du danger terroriste.» Notons que ce rassemblement a eu lieu en une date symbole, un 13 août, soit le jour anniversaire de la promulgation du statut personnel lequel est désormais devenu la fête nationale de la femme tunisienne.
Ce qui en dit long sur les ambitions de la société tunisienne progressiste qui demeure jalouse de ses acquis historiques dont celui qui consacra le statut de la femme tunisienne, un certain été 1956. Un statut qui fit de cette dernière la femme la plus émancipée du Monde arabe.
A quelques encablures de ce point de ralliement des militants de Nidaa Tounès, a lieu une manifestation contre le terrorisme, une action qui traduit le ras-le-bol des Tunisien(e)s de la violence et des assassinats ciblés. La Tunisie est aujourd'hui dans la dernière ligne droite d'un processus historique devant l'arrimer aux rives de la stabilité politique et donc du progrès.
Pour Nidaa Tounès ainsi que pour le reste des partis démocratiques aller vers les élections est une question vitale pour le pays. Ce dernier est appelé à être gouverné dans le futur proche par le consensus le plus large possible, surtout que la phase spéciale que traverse la Tunisie dicte ce choix. En raison justement des graves problèmes auxquels elle fait face, tels le terrorisme, un fléau dont l'approche ne peut qu'être régionale, voire internationale. Idem pour la situation économique et sociale laquelle exigera une large adhésion autour du programme politique qui sera alors engagé. Réalistes, les leaders des différentes compositions politiques progressistes jugent nécessaire l'écoulement d'un certain nombre d'années pour voir assaini le climat économique et social en Tunisie par le truchement de solutions politiques idoines.
En attendant, l'urgence est aux élections qui doivent absolument avoir lieu décrète-t-on. La Tunisie vit actuellement une étape cruciale et voit les dernières retouches apportées aux listes des candidats des différents partis en lice aux législatives prévues pour le 26 octobre prochain et qui précéderont l'élection présidentielle. En finir avec la phase de transition et doter le pays d'instances stables qui engageront le pays dans la bonne direction, tel est le but vers lequel tendent partis politiques et société civile. «Nous n'avons pas d'autre choix que celui d'aller vers les élections bien que ces dernières ne se dérouleront pas dans des conditions idéales» soutient-on à Nidaa Tounès.
Dans cette phase décisive, le dépôt des listes de candidatures relatives aux législatives est fixé du 22 au 29 août courant. En parallèle, et toujours dans le cadre de cette première phase des élections législatives, l'on déploie d'énormes efforts pour inscrire le maximum d'électeurs, conformément au nouveau code électoral tunisien qui requiert l'inscription sur les listes électorales et pas seulement la présentation d'une carte d'identité nationale, comme ce fut jadis. Inciter le maximum de citoyens à s'inscrire sur les listes électorales reste donc un défi de taille sachant qu'il s'agit dans le même temps d'éviter les erreurs accusées durant les élections de 2011 qui ont vu moins de la moitié des Tunisiens et Tunisiennes en âge de voter portés sur les listes.
La Tunisie fait plus que jamais face à son destin. Elle doit parvenir, désormais, à sauver le modèle de société tunisien qui a été menacé par la montée de la violence et revenir sur un certain nombre d'acquis modernistes qui lui sont propres. Le consensus national reste donc possible pour la Tunisie qui est en quête de ses repères séculaires. Le président du mouvement tunisien Ennahda, Rached Ghannouchi ne vient-il pas de déclarer à Alger que la véritable solution réside dans la «politique consensuelle et le dialogue national entre les différents courants politiques». Gageons que la Tunisie est mûre pour effectuer un pas salvateur et bâtir des lendemains qui chantent.


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