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La goutte qui a fait déborder le vase
Publié dans L'Expression le 30 - 08 - 2014

Il a fallu la mort d'un joueur pour que les langues se délient. Les coups de gueule, les condamnations, les lamentations et les constats ne suffisent pas. Le mal est profond. A l'école, dans la rue, sur les stades la violence est partout. Même les fêtes tournent à l'anarchie quand elles ne se terminent pas par des drames. Sur les routes, dans les villes, les villages, autour des mosquées, le recours à la force est désormais banalisé. Dans la cellule primaire, la famille, la violence s'invite. On a déjà entendu parler du jeune qui bat sa mère, du mari qui tabasse son épouse, du fils qui tue son père... Plus personne ne tente de redresser la barre. C'est la démission totale. L'avènement d'un semblant de démocratie est saisi pour y imposer l'anarchie par ceux qui ne connaissent pas le sens du mot. Chacun fait ce qu'il veut, quand il veut, là où il veut. En face, les pouvoirs publics qui ne reposent pas sur une légitimité avérée s'adaptent à la situation et calment les esprits en laissant faire. Combien de maires ont subi les injures de leurs citoyens? La décennie noire et ses séquelles. Un jeune né au début de la décennie noire a aujourd'hui 23 ans. Il n'a connu que sang, mort, peur et horizon obstrué. Le jour où il va sur un stade, il ne va pas voir un match, il y va pour extérioriser ses frustrations et la mal-vie. Nos stades, nos scènes à spectacles sont des défouloirs. Même la chanson algérienne a fini par basculer dans ce mode de vie et des excès. Les textes de la majorité des tubes de raï poussent à la violence, à l'indécence... l'exigüité, les divers manques, les difficultés au quotidien ont avantagé l'émergence d'une catégorie de jeunes qui n'admettent plus rien. Les valeurs et l'éducation ont laissé place à l'irresponsabilité. La mort de la coqueluche des Canaris est là pour prouver que les choses vont de mal en pis. Une simple lecture des quotidiens nationaux permet de sérier le nombre de crimes et d'agressions qui endeuillent des familles, détruisent des foyers. Ebossé s'en est allé par la faute d'un voyou qui s'est retrouvé sur les gradins d'un stade, un lieu où il n'avait rien à faire. La mauvaise gestion du football, un autre facteur favorable à l'émergence de la violence.
Le football est un jeu, un moment de détente où des joueurs tentent de faire le spectacle, de divertir les présents. Qu'est-ce qui peut pousser ces spectateurs à recourir à la violence, à la sauvagerie et à, l'agression? Les premiers responsables de ces dérapages restent les dirigeants du football algérien. Entendre par dirigeants, les membres de la fédération, de la ligue, des clubs, la direction des stades et bien sûr les hauts cadres du ministère. Entendre un ministre dire que la réglementation a été bafouée s'apparente à un mea-culpa et un constat d'échec. Le ministre est avant tout le garant de l'application des lois de la République. Il a la charge de son secteur. La faillite, c'est d'abord celle du ministre et son armada de responsables qui ferment les yeux et qui regardent ailleurs quand ils sont interpellés. Tahmi, Raouraoua, Kerbadj, Hannachi, le directeur du stade, doivent assumer leurs échecs respectifs. Sur les stades algériens la police s'empresse à chaque fin de match à rentrer pour encadrer les arbitres. Voilà un autre signe de violence. Un joueur, Laïfaoui a été agressé à l'arme blanche sur un stade à Saïda. Résultat: quelques matchs à huis clos. Sous d'autres cieux, les responsables ne badinent pas avec la loi. Tout le monde sait que les commissions d'arbitrage, de programmation, de discipline à tous les niveaux de compétition travaillent sous les ordres de certains présidents puissants. Pour avoir dénoncé et tiré la sonnette d'alarme, Yahi de l'US Chaouia est vite devenu l'intrus à écarter d'un système bien huilé où tout le monde a un profit et un intérêt à préserver. Le football est le meilleur moyen pour monter dans la hiérarchie sociale. Les présidents des clubs, des ligues dans leur grande majorité cherchent la notoriété. Un président de club accède au cercle du pouvoir sans rendez-vous. Il côtoie les hautes sphères de décision au motif qu'il peut faire ou défaire les colères populaires. Dans cette mission toutes les méthodes sont bonnes. Un ancien président de club, médecin de surcroit, prescrivait des psychotropes à «ses» supporteurs qui avaient fini par le vénérer. Parce que le poste ouvre la voie, de nombreux présidents se sont présentés à la députation.
L'escroc national N°1 avait à un moment investi dans le football. El Khalifa a vite conquis le terrain quand en France il a vu la classe politique, à leur tête le député vert Mammere, se levait pour demander des comptes et refuser l'argent sale. Parce que le football, par excellence sport roi, canalise et évite les révoltes, tout le monde a laissé faire. Aujourd'hui que le mal est fait, mort d'homme, tout le monde tente de se disculper et de montrer du doigt l'autre. Il est temps de mettre un terme au carnage.
Il est temps peut-être de regarder et de ratisser large. Le stade de la ville des Genêts n'est pas le seul à présenter un risque. Toutes les arènes footballistiques en Algérie sont des lieux à haut risque tant qu'on continuera à «gérer» la crise au bon gré de certains. Des comptes doivent être demandés aux dirigeants mais aussi à ces joueurs qui avaient par un passé récent manifesté contre le plafonnement des salaires. Les statuts des clubs, les règles de gestion financière, les règlements généraux, les barèmes de sanction, la compétition des petites catégories... sont autant de points à revoir en profondeur


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