Les partisans du SG du FLN, Amar Saâdani, ont expliqué leur acte en indiquant «détenir un document interdisant tout rassemblement». Les militants, proches du secrétaire général du Front de libération nationale, Amar Saâdani, s'en sont violemment pris à la Kasma 8 saccageant les chaises et tables avant de chasser ses occupants, des militants hostiles à Saâdani et ce, après des «pourparlers» qui ont duré plusieurs heures. Le leader du mouvement d'authentification, Abdelkrim Abada, était sur le point d'être pompeusement accueilli par ses partisans. Plusieurs militants ont été contraints de fuir les lieux aux fins d'éviter l'affrontement tout en annulant sur le champ le rassemblement devant être animé par Abdelkrim Abada. Les partisans d'Oran de Saâdani ont expliqué leur acte en indiquant «détenir un document interdisant tout rassemblement sans autorisation devant émaner de la mouhafadha d'Oran» ajoutant que «l'interdiction a été décidée et vérifiable au niveau de la mouhafadha d'Oran». «Un fax en date du 27 août 2014 et signé par le secrétaire général par intérim, Mustapha Mazouz, fait foi», ont-ils expliqué. «Ces gens qui veulent se réunir ont donc transgressé les statuts du Parti», ont expliqué plusieurs militants proches de Saâdani Amar. Les dissidents, militants de la kasma 8, n'ont pas tardé à riposter en menaçant de recourir à «l'arbitrage de la justice». La déposition, ont ajouté les partisans de Abada, sera axée sur l'agression et l'utilisation de la violence. Malgré l'empêchement de la tenue de rassemblements, les partisans de Abada ont diffusé un communiqué dans lequel ils ont appelés à la «réunification des bases locales et hiérarchiques du FLN» et «la nécessité de rapprocher les visions tout en rapprochant les deux hommes, Saâdani à Abada». Les rédacteurs du communiqué se sont félicités de «l'éjection» de Belkhadem. Abdelkrim Abada guidant la file de dissidence au sein du FLN, devait tenir un discours dans lequel il devait aborder les dernières évolutions marquant le vieux parti, notamment l'éviction de Belkhadem. Il a donc raté son périple devant le conduire hier à Oran pour expliquer son revirement et son alignement sur Amar Saâdani, le SG du FLN contesté. Pourtant, il a été impatiemment attendu hier en vue de rencontrer ses partisans de la kasma 8. La venue de Abdelkrim Abada intervenait dans un contexte particulier marqué par l'éviction de Belkhadem, l'ex-SG du FLN, des appareils de l'Etat et prochainement du FLN tel qu'évoqué dans le communiqué diffusé récemment par les services de la Présidence. La rencontre d'Oran devait être consacrée au départ de Belkhadem du gouvernement et sa probable neutralisation des structures. Abada et la fraction qu'il guide portent une grande fixation sur ce sujet, déloger au plus tôt possible l'ex-secrétaire général du FLN, Belkhadem et l'éjecter de toutes ses instances. Aussi, les travaux de la rencontre d'Oran devaient aborder la réunification des rangs du FLN et l'examen des modalités d'organisation du 10 ème congrès du parti prévu au courant du premier semestre de la prochaine année. Abada estime que le prochain congrès est l'ultime chance pour le parti de mettre à plat la zizanie le marquant depuis plus d'une décennie. C'est ce qui explique les propos élogieux de Abada à l'endroit de Saâdani lors de son passage à Constantine le 15 août dernier. Il a estimé que Saâdani entreprend une «oeuvre de salubrité» au niveau du parti en le «nettoyant des intrus». La rencontre d'hier a été donc un échec cuisant vu que sa tenue a été «interdite» par les relais locaux de Saâdani.