Alors qu'aucun cador, mis à part peut-être l'Inter, n'a loupé son entame de championnat, le Milan AC a séduit pour la première officielle de Pippo Inzaghi sur le banc. A l'entame de ce championnat, nombreuses sont les interrogations qui planent autour des gros clubs de la Botte. Première inquiétude: la Juventus va-t-elle conserver sa suprématie en ayant perdu son mentor, Antonio Conte? Avec Massimiliano Allegri sur le banc, les Bianconeri n'ont pas vraiment changé leur fusil d'épaule. Le Chievo Vérone, largement dominé tout au long de la rencontre, a pu le confirmer, avec un but rapide de Caceres et de multiples occasions par la suite non converties (1-0). Du côté de la Roma, c'est la saison de la confirmation, souvent la plus compliquée, qui démarre. Rudi Garcia et ses troupes ont fait preuve d'autorité face à un rival potentiel, la Fiorentina. Le Belge Nainggolan a débloqué le compteur des siens. Gervinho a ensuite signé un contre fatal pour conclure la marque (2-0). Sur le podium l'année passée, le Napoli a, lui, souffert pour se défaire d'un séduisant Genoa (2-1). Jonathan De Guzman a offert la victoire aux Napolitains à la 95e minute. Outre le comportement des têtes d'affiche de la saison passée, le retour aux affaires du Milan AC était également scruté de très près. Avec Pippo Inzaghi sur le banc et une équipe profondément remaniée (en attendant Torres, en tribunes pour cette rencontre), les Rossoneri ont rassuré tout le public de San Siro avec une prestation aboutie (3-1) face à la Lazio Rome. Emmenés par Honda, Muntari et Ménez, qui s'est fait justice lui-même sur penalty, les Milanais, leaders au soir de cette première journée grâce au nombre de buts marqués, ont signé une entame qui devrait donner confiance. L'Inter Milan, qui a subi de profonds changements cet été, ne semble de son côté pas totalement en place, en atteste le nul ramené du Torino (0-0), Handanovic repoussant même un penalty turinois alors que Vidic a été expulsé en fin de match. A noter enfin, dans le peloton des premières réussies, que Cesena n'a pas loupé son retour en Série A en disposant de Parme (1-0). L'Udinese s'est elle offert le scalp d'un autre promu, Empoli (2-0). Lors de cette victoire, un homme est inévitablement sorti du lot. Un homme sur lequel les années ne semblent pas avoir de prise. Alors qu'il avait laissé planer le doute toute la saison dernière sur une éventuelle retraite, Antonio Di Natale a finalement décider de rempiler et le club du Frioul peut d'ores et déjà s'en satisfaire. Face à Empoli, c'est «Toto» qui a fait la différence en inscrivant un doublé. Après avoir débloqué la situation d'un plat du pied droit parfait dans la surface alors qu'il était au départ de l'action, Di Natale a ensuite profité, en parfait renard des surfaces, d'une bourde d'un défenseur adverse pour intercepter la passe en retrait et doubler la mise. Seul leader du classement des buteurs, Di Natale reste fidèle à lui-même. Preuve de la domination écrasante de la Juventus lors de son entrée en piste face au Chievo Vérone, les Bianconeri ont affiché, au terme de la rencontre, une possession de balle globale de 74,1%! Des statistiques «barcelonesques»... Walter Mazzarri était furieux au terme du résultat nul de l'Inter Milan sur la pelouse du Torino. En cause, le carton rouge infligé à Vidic pour avoir commenté une décision arbitrale. «L'arbitre a fait une erreur. Comme il le faisait en Angleterre, Vidic a applaudi une faute sifflée et l'arbitre l'a mal pris. C'est un carton rouge absurde.»