Ramtane Lamamra en compagnie de ses homologues malien et burkinabé Il débutera aujourd'hui et devra aboutir, selon les parties prenantes, à un accord de paix définitif. Le coup de sifflet est donné avec optimisme. C'est aujourd'hui que la deuxième phase des négociations inter-maliennes pour la paix a été lancée, sur un fond d'entente des différentes parties prenantes à ces pourparlers, qui aspirent à une solution pacifique, afin de rétablir la paix dans cette région en proie à des violences depuis deux ans. Lors de son allocution à l'occasion de l'ouverture des travaux, le ministre des Affaires étrangères, M.Ramtane Lamamra, a souhaité la bienvenue aux différentes parties prenantes à ces négociations. Il a rappelé l'objectif principal de «cette tâche exaltante» qui n'est autre que la paix et la sérénité, en soulignant l'attention particulière qu'accorde le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika à cette question. «Cette phase cruciale du processus de paix a été précédée d'une longue préparation» a-t-il dit, en ajoutant «nous nous sommes réjouis de la dernière réunion de Ouagadougou», cela en référence à la réunion du jeudi dernier, durant laquelle les différents groupes-armés ont signé une déclaration commune, dans laquelle ils s'accordent sur la nécessité d'arrêter les hostilités. M.Lamamra ainsi que toute l'équipe de médiation se sont montrés confiants quant aux résultats positifs de ces négociations. Dans ce sens, M.Lamamra a souligné que «nous avons bonne conscience que ces négociations seront couronnées de succès». Pour lui, il y a aujourd'hui «la possibilité d'ouvrir un nouveau chapitre meilleur». Par ailleurs, M.Lamamra n'a pas manqué de rendre un hommage chaleureux, en observant une minute de silence pour les deux derniers diplomates algériens qui ont été libérés cette semaine, après avoir vécu plus de 24 mois en détention chez le Mujao. A cet effet, il a regretté que «la joie de l'Algérie et de sa diplomatie est moindre du fait que M.Sayes et M.Toutai aient perdu la vie». De son côté, M.Djibril Bayolé, le ministre des Affaires étrangères burkinabé, a salué le rôle de médiateur que joue l'Algérie et a transmis les remerciements de son président, M.Blaise Compaoré. Ces négociations pour lui seront «une tâche ardue, longue et difficile». Pour sa part, le représentant de la délégation de la Coordination des mouvements politico-militaires de l'Azawad (Mnla-Hcua-MAA), Si Mohammed al-Mouloud Ramdan a affirmé que ces mouvements sont venus en Algérie avec de «bonnes intentions», avec pour objectif la «paix».Le secrétaire général adjoint du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), Abdallah Ould Mohamed a exprimé son souhait que la deuxième phase de ce dialogue soit une initiative de «bon augure» ainsi qu' «une solution finale et définitive». «Nous comptons sur la clairvoyance de nos frères algériens», a-t-il dit. Ses aspirations figurent en une «solution pacifique tout en préservant l'unité du territoire malien». Par ailleurs, M.Abdallah Ould Mohamed a souligné «il y a des parties étrangères qui tentent d'exploiter notre conflit, mais on ne leur laissera aucune chance de le faire». Ibrahim Mohamed Salah, le président de la coalition du peuple pour l'Azawad (CPA), a indiqué pour sa part que «les négociations de la seconde phase du dialogue inter-malien seront constructives» tout en appelant «les autres parties à oeuvrer pour sortir de la rencontre avec un accord à la faveur de la paix au Mali». Le premier vice-président de la Coordination des mouvements et forces patriotiques des résistances (CM-FPR), Hama Aba Cissé a indiqué quant à lui «nous comptons sur l'Algérie, qui est notre partenaire le plus proche et notre voisin et frère pour y arriver». De son côté, le groupe d'autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia) créé la semaine dernière et qui est en voie de reconnaissance, a exprimé par la voix de son porte-parole M.Azaz Ag Legleg, son souhait que les violences cessent. Les revendications regroupent: la gouvernance, le développement, ainsi que la libre administration. Rappelons que lors de ce deuxième round, les négociations porteront sur le vif du sujet, celui du statut de la région Nord du Mali. Ainsi, toutes les conditions susceptibles de déboucher sur un accord de paix définitive ont été réunies. Outre les représentants du gouvernement malien, les six mouvements signataires des deux documents sont le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA), la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR), le Mouvement national de libération de l'Azawad (Mnla), le Haut Conseil pour l'unité de l'Azawad (Hcua) et le Mouvement arabe de l'Azawad (dissident).