Abdelmalek Sellal représente le président de la République, Abdelaziz Bouteflika Le continent africain qui doit faire face à des organisations terroristes (Boko Haram, Aqmi, Daesh, le Mujao, les Shebab...) qui en plus d'être puissamment armées ne reculent devant rien pour semer la terreur. L'actualité nationale et internationale est axée sur une seule préoccupation. La lutte implacable que doivent mener l'Algérie et les pays africains contre le terrorisme. Le tempo a été donné hier par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui représente le président de la République,Abdelaziz Bouteflika, au sommet du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (UA), qui se tient à Nairobi au Kenya. «L'Algérie a confiance en la responsabilité de la vision et de la réflexion proactive du Conseil de paix et de sécurité qui saura proposer, sans nul doute, des mesures ciblées pour relever les défis de la prévention et de la lutte contre le terrorisme en Afrique», a-t-il déclaré. il s'agit, aujourd'hui, pour les Etats africains d' «innover» dans la mise en mouvement des dispositifs normatifs et opérationnels de l'UA pour sans cesse adapter leurs efforts de lutte contre le terrorisme dans toutes ses formes et manifestations. Un continent africain qui doit faire face à des organisations terroristes (Boko Haram, Aqmi, Daesh, le Mujao, les Shebab...) qui en plus d'être puissamment armées ne reculent devant rien pour semer la terreur. «Dans le cadre de l'architecture africaine de paix et de sécurité, la stabilité du continent exige que soient menés, de manière complémentaire, les efforts de développement, les efforts de règlement des conflits ainsi que les efforts de lutte contre le terrorisme sur le continent» a ajouté le chef de l'Exécutif qui a rappelé que la lutte contre ce fléau a donné lieu à une détermination politique farouche. Elle a été déjà actée par la Convention africaine sur la prévention et la lutte contre le terrorisme. L'Algérie a eu l'honneur d'accueillir, en 1999, la 35ème session de l'OUA au cours de laquelle a été adoptée cette Convention qui a cerné, «avec une haute maturité politique», liée à la nature du terrorisme comme violation grave des droits de l'homme, en particulier les droits à l'intégrité physique, à la vie, à la liberté et à la sécurité a rappelé Abdelmalek Sellal. Le ton a été donné. L'écho a résonné à Alger. A l'intérieur de l'enceinte du Palais Zighout Youcef. Le président de l'Assemblée populaire nationale a mis l'accent sur la menace «des cellules terroristes dormantes ou en activités sur la sécurité des pays de la région et celle des autres régions du monde» dans son allocution prononcée, hier, lors de l'ouverture de la session d'autonome 2014. «Notre armée reste mobilisée et se tient tel un rempart contre les résidus du terrorisme qui guette notre pays, le long des frontières», a prévenu M.Ould Khelifa. De son côté Abdelkader Messahel qui faisait partie de la délégation qui a accompagné le Premier ministre à Nairobi a mis l'accent sur les multiples actions initiées par l'Algérie depuis une quinzaine d'années, dans le cadre de la lutte antiterroriste et le tarissement du paiement de rançons. «L'Algérie a été le pays initiateur de la Convention africaine de lutte contre le terrorisme qui a été adoptée par le Sommet des chefs d'Etat africains lors de la 35ème session tenue en 1999 à Alger», a indiqué le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, en marge du Sommet du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (UA). Mis en place, à l'initiative de l'Algérie, le Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme (Caert) dont le siège se trouve à Alger est chargé d'évaluer la menace terroriste en Afrique et de promouvoir la coopération antiterroriste interafricaine. Il s'occupe plus particulièrement de conduire des actions de formation, de mener des études, de constituer des bases de données pour la collecte, l'échange et l'analyse d'informations ainsi que d'exercer une fonction de veille et d'alerte en matière de terrorisme. «Il faut qu'il y ait des mesures énergiques et solidaires de toute la communauté internationale en matière de lutte contre le terrorisme et notamment de tarissement de ses sources de financement», a déclaré Abdelkader Messahal qui a révélé la mise sur pied récente par le Conseil de paix et de sécurité de l'UA d'un comité de chefs d'Etat de cinq pays présidé par l'Algérie (Algérie, Afrique du Sud, Nigeria, Guinée équatoriale et Ethiopie) et dont la mission consiste à «piloter» l'action africaine de lutte contre le terrorisme. Figure de proue de la lutte contre le terrorisme, l'Algérie focalise tous les regards. La position libyenne confirme ce leadership. L'Algérie joue un «rôle central» dans la préservation de l'unité libyenne a déclaré le ministre libyen des Affaires étrangères dont le pays est mis à mal par des groupes djihadistes. «Nous saluons le peuple algérien, son gouvernement et son président pour l'intérêt accordé à la Libye dans le cadre des relations fraternelles, historiques et stratégiques qui lient les deux pays», a indiqué. Mohammed Abdulaziz à la presse en marge du sommet du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (UA) consacré au renforcement de la lutte contre le terrorisme. «Nous attendons un geste fort de la part des participants au sommet pour soutenir la légitimité libyenne représentée par le Parlement et le gouvernement provisoire», a-t-il ajouté. C'est dans ce même état d'esprit qui a animé le sommet africain de Nairobi qui a été consacré à la lutte sans appel contre le terrorisme que les 5+5 (qui doivent se réunir à Stuttgart) vont devoir revoir leur coopération pour éradiquer ce fléau qui gangrène la planète.