Dans un entretien accordé au Parisien à paraître hier matin, Nasser Al-Khelaïfi a de nouveau vivement critiqué le fair-play financier mis en place par Michel Platini, le président de l'UEFA. Nasser Al-Khelaïfi est loin d'avoir accepté la mise en place du fair-play financier. Sanctionné à l'aube de cette nouvelle saison par l'UEFA, le PSG a vu son mercato estival être très calme par rapport aux saisons passées. Seuls David Luiz (Chelsea), acheté juste avant le Mondial, et Serge Aurier (Toulouse), prêté avec option d'achat obligatoire, sont venus renforcer le club de la Capitale, qui a perdu définitivement à l'intersaison Jérémy Ménez, Alex (Milan AC), Kingsley Coman (Juventus Turin) et Christophe Jallet (Lyon). Dans cet entretien, le président qatari a notamment affirmé qu'Angel Di Maria voulait venir à Paris, mais que le prix demandé par le Real Madrid était trop élevé: «Même sans le fair-play financier, on ne l'aurait pas recruté», lance le dirigeant parisien, quelques jours après l'officialisation de la signature de l'international argentin à Manchester United contre 75M. Tout cela n'a pas empêché Nasser Al-Khelaïfi d'envoyer une nouvelle pique à l'UEFA et notamment à son président, Michel Platini: «Je ne sais pas si Michel Platini veut tuer le football français, mais le fair-play financier n'est pas juste, martèle le proche de l'émir du Qatar. Il est même difficile de le comprendre. Les grands clubs restent grands et les petits restent petits. On respecte ces règles, mais on souhaite discuter avec l'UEFA en octobre pour essayer de faire changer un peu les règles. Sinon, les investisseurs ne viendront plus dans le foot, ils iront dans d'autres sports comme la Formule 1.» Une menace que les dirigeants parisiens tenteront donc de brandir dans les prochains mois. Mais dur d'imaginer que Michel Platini, candidat à sa propre succession à la tête de l'UEFA, puisse changer de fusil d'épaule...